Membre des groupes d’action, Pedro González Fernández avait pénètré en Espagne en novembre 1950 avec César Saborit Carralero. En septembre 1951 il faisait partie d’une nouvelle expédition avec Jorge Oset Palacios et José Avelino Cortés Muniz avec pour mission l’exécution d’un traître. N’ayant pu entrer en liaison avec les contacts fournis par l’exil, la mission était abandonnée. Les trois hommes entraient alors en contact avec José Lluis Facerias qui leur procurait argent et appartement.
Le 21 octobre ils participaient à l’attaque du meublé Pedralbés où était tué le fasciste Antonio Masana Sanjuan. Puis ils décidaient de participer avec José Lluis Facerias à la mise en place d’un dispositif de distribution de propagande à grande échelle. Le 25 octobre Pedro González Fernández et Jorge Oset Palacios s’apercevaient qu’ils étaient suivis par une voiture suspecte et étaient pris très vite sous le feu d’armes automatiques. Blessés, ils parvenaient à se dégager après avoir lancé une grenade sur les policiers et se cachaient dans une maison. Dénoncés par une vieille femme qui les avait vu entrer, ils étaient bientôt encerclés et après avoir épuisés leurs munitions, quasi asphyxiés par des gazs lacrymogènes, ils se rendaient. Transférés à la préfecture de police, ils étaient torturés et après l’injection d’un sérum, révélaient l’adresse de José Avelino Cortes.
Ces trois camarades, qui n’avaient jamais été fichés, mais dont la police savait tout et y compris avait leur photo, allaient se trouver totalement abandonné par l’organisation pendant huit mois et ne recevront aucune aide ni information du Secrétariat intercontinental.
Traduits devant un conseil de guerre qui s’est réunit en septembre 1952, tous trois ont été condamnés à mort et garrotés le 8 janvier 1953 à la prison Modelo de Barcelone.
José Lluis Facerias écrira un article à leur mémoire « Para que su muerte no haya sido en vano » paru dans le journal italien Lotta Anarchica, (n°2, 15 février 1953)