Leonardo Glaria Laregui qui avait commencé à militer à la CNT en 1934, était exilé après la guerre civile en France à Urepel (Pyrénées Atlantiques) et militait dans la fraction dite “collaborationiste” de la CNT du Nord.
Dès le début de la Seconde guerre mondiale, il était l’in des guides les plus expérimentés du réseau monté par Carlos Manini (voir ce nom) dans les Basses Pyrénées et qui collaborait notamment avec le réseau de Francisco Ponzan Vidal et le réseau Pat O’Learry. Il avait par la suite adhéré, semble-t-il, à l’Agrupacion cenetista de Union nacional (ACUN).
En 1945, il collaborait toujours aux passages clandestins en Navarre, notamment avec Manuel Pérez Cortes Federico, le responsable communiste des passeurs de la zone.
En octobre 1947 il entrait en Espagne avec Pablo Ferrer Blasco pour établir des contacts à Saragosse. Il fit partie des vingt sept militants libertaires arrêtés à Saragosse lors d’une rafle en août 1948. Traduit devant le conseil de guerre qui s’est réunit à Saragosse contre ce groupe le 15 juin 1949, il a été condamné à douze ans et un jour de détention avec José González Feijoo El Americano, Manuel Rodríguez Ureña, José Medina Royo, Gregorio Betored Ade El Torcido, Enrique García Estella, Manuel Pola Lanas, Luciano Navarro et Bonifacio Lobera Arribas. Deux des accusés avaient été acquités, sept autres condamnés à six ans et un jour de prison et trois à une année de détention. Selon l’acte d’accusation Leonardo Glaria Laregui était accusé d’avoir effectué plusieurs missions entre la France et l’Espagne et d’avoir amené en mars 1948, avec Luciano Navarro Alegre et Manuel Pola Lanas, cinq mitraillettes et leurs munitions qui avaient été cachées près du village de Tauste (Saragosse). Il était également accusé d’avoir participé à diverses réunions de la CNT clandestine.
Après sa libération Leonardo Glaria passait en France où il s’installait à Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques) et où il est décédé en décembre 2001.