Raimuni Gimenez (ou Jimenez) Millan avait adhéré très jeune au mouvement libertaire. Puis insoumis au service militaire, il s’était exilé en Argentine avant de revenir en Espagne, sans doute à la proclamation de la République. Il fut alors l’un des animateurs du syndicat CNT des arts graphiques de Valence.
Raimundo Giménez Millán faisait partie d’un groupe de trente deux militants de la CNT et de la FIJL de Valence jugés par le Conseil de guerre réunit à Valence le 8 novembre 1941. Tous étaient accusés de “trahison et espionnage” pour avoir distribué un appel imprimé en France par Francisco Ponzan Vidal et appelant l’Espagne à rester neutre dans le conflit mondial. Dix peines de mort furent prononcées dont trois seront exécutées le 19 novembre : Angel Tarín Haro, Enrique Goig Tostado et Enrique Escobedo Vaello. Raimundo Giménez Millán avait été le seul à être acquitté.
Il s’exila par la suite au Venezuela où en 1975, sous le pseudonyme de Ramón de las Casas, il publiait à Caracas le livre “Requiem a mis amigos fusilados”, souvenirs sur ses compagnons fusillés par les franquistes.
Ramon Gimenez Millan, qui était le père de 4 enfanst, est décédé à Caracas le 13 février 1979.