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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

GARCIA MARTINEZ, Juan Manuel « CHATO DE MALCOCINADO »
Né à Malcocinado, (Badajoz) vers 1905 - tué à l’automne 1944 - CNT - Groupe de Juan Manuel GARCÍA MARTÍNEZ “CHATO DE MALCOCINADO” - Badajoz (Estrémadure) - Séville & Cordoba (Andalousie)
Article mis en ligne le 24 juin 2008
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.

Militant actif de la CNT, Juan Manuel Garcia Martinez Chato de Malcocinado, était parvenu à gagner la zone républicaine quand son village avait été occupé par les franquistes. Il s’était ensuite intégré à une unité de guérilleros et s’était infiltré à plusieurs reprises derrière les lignes franquistes. A la fin de la guerre il avait été arrêté et emprisonné au dépôt municipal de Malcocinado.

Au printemps 1941 (?) Juan Manuel García Martínez Chato de Malcocinado s’évadait de la prison d’Azuaga (Badajoz) avec quinze autres prisonniers avec lesquels il allait former un groupe dont feront partie, entres autres : José Martínez Campos Tripas, Antonio Sevilla Morales El Pipa, Lorenzo García Lorenzo Chato de Huelva ou Chato De Los Alacranes, Francisco Gonzalez del Rio Piñon, Jesus Suárez Gómez Azulito, Carmelo Romero Ortega Pinche, Aureliano Viñuales García Cantares, El Niñato, Julio Ramos Moran, Francisco Moyano Salguero et sa propre compagne Josefa Bermejo Grueso Paquita. Sa zone d’activité se situait entre Azuaga (Badajoz) et Constantina (Seville) sur l’axe nord-sud, et entre Hornachuelos (Cordoba) et Fuentes de Leon (Badajoz) sur l’axe est-ouest. Sa base principale était à l’extrémité occidentale de la Sierra Morena, avec des points d’appui dans la Sierra Recuero.

Selon d’autres sources le premier noyau du groupe au printemps 1941 était formé outre El Chato de Malcocinado, de Manuel Pastor Vazquez El de Huelva, Emilio Suarez Galvan, Abrahan Sanchez Sierra Patilla (et Cabo cano), Cipriano Dieguez Bella Perrero de Azuaga, José Rubio Martinez Joselito, Lorenzo Garcia Romero Chato de El Cerro, Daniel Sanchez Diaz Baldomero, Francisco Carrion Rodriguez Quilino, Wenceslao Fernandez Martin Campillo, Juan Romero Sanchez El Municipal et Maria Esquivel Vizuete La Culantra.

A la mi-avril 1941 le groupe avait attaqué la ferme Cabeza Garcia et le 6 mai avait soutenu un accrochage avec la Guardia Civil dans la zone de Castilblanco de los Arroyos sans subir de perte. Puis le groupe s’était déplacé dans la zone de El Pedroso (Séville) où il disposait de divers points d’appui et d’un réseau d’agents de liaison. A l’été 1941 le groupe avait réalisé plusieurs attaques de fermes dans la vallée de Viar et avait séquestré Luis Garcia Taviel le propriétaire de la ferme Fuente Luenga à El Real de la Jara avant de se retirer dans la zone d’Azuaga.

Le 5 août 1942 le groupe avait séquetré Manuel Cazalla Marquez, propriétaire de la ferme Navahonda Baja du district de El Pedroso, libéré après le versement d’une rançon de 75.000 pesetas.

En janvier 1943 le groupe avait exécuté le phalangiste Miguel Carrizosa et séquestré José Luna Esteban propriétaire de la ferme La Solana de Bienvenida (Badajoz).

Cette même année 1943, des rivalités firent éclater le groupe qui se divisa en trois unités commandées respectivement par José Martínez Campos Tripas, Lorenzo García Romero Chato de Huelva et Juan Manuel García Martínez Chato de Malcocinado.

Le 25 avril 1944 après un accrochage à Arroyo de la Posadilla, district de Fuente Obejuna (Cordoba) où étaient tués les guérilleros Manuel Gallego Vizuete El Cristo et Daniel Sánchez Díaz Baldomero, le groupe de Chato de Malcocinado se retirait dans les montagnes de Hornachuelos (Cordoba). Le 5 mai le groupe exécutait le propriétaire d’une ferme à Bienvenida (Badajoz). Le 24 juillet, lors d’un combat, étaient tués Aureliano Viñuelas García Cantares et José Sánchez Arguijo Calderón. Le 3 août, dans un autre accrochage, était tué Florencio González Del Río El Alemán. Le 16 août 1944, le groupe de Juan Manuel García Martínez Chato de Malcocinado était surpris au lieu dit “Finca Alta”, district de Hornachuelos (Córdoba). Trois guérilleros, Emilio Suárez Galván El Niño, Jesús Suárez Gómez Azuliro et un non identifié étaient tués dans l’affrontement tandis qu’un quatrième, grièvement blessé parvenait à s’enfuir. Contrairemenrt à ce qu’affirme le Guardia Civil F. Aguado Sanchez, Lorenzo García Romero El Chato de Huelva n’est pas l’inconnu tué lors de cet affrontement et Juan Manuel García Martínez Chato de Malcocinado n’a pas non plus été tué comme l’affirment des documents internes de la Guardia Civil.

Le groupe de José Martin Campos Tripas réalisait le 14 octobre 1944 l’enlèvement près de Cazalla de la Sierra (Séville) de Domingo Gomez Alvarado administrateur de la ferme Las Corchas, libéré contre une rançon de 60.000 pesetas. La Guardia Civil entamait immédiatement la poursuite du groupe et l’encerclait au ravin La Tornera, district de El Pedroso où le jour même de l’enlèvement - ou le 20 octobre 1944 - étaient tués les guérilleros José Martinez Campos Tripas, Carmelo Romero Ortega Pinche, José Salvador González Espina Gamazo et José Jiménez Muñoz.

Quant à Juan Manuel García Martínez Chato de Malcocinado il a été tué à l’automne 1944 à La Chirivia, Alanis (Séville). Sa compagne Josefa Bermejo Grueso, enceinte, parviendra à s’enfuir et à se cacher. Après avoir accouché, elle se rendra et pourra refaire sa vie à Alanis (Séville).


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