Alfonso Fernandez Torres avait adhéré au parti socialiste (PSOE) en 1930. Président du groupe de Torreperogil, puis président des députés de Jaén, il avait pris partie pour la nomination de Manuel Azaña comme président de la république. Pendant la guerre civile il fut commissaire politique de la 89e Brigade Mixte. Fait prisonnier à Alicante à la fin de la guerre, il fut interné aux camps de Los Almendros, d’Albatera et Portaceli. Condamné à mort avec son père, qui fut exécuté, il bénéficia d’une commutation de sa peine en 30 ans de détention. Emprisonné à Ubeda, Jaén et Séville où au début des années 1940 il organisa avec notamment Fernando Arias un comité intérieur de la prison afin de maintenir les contacts avec d’autres compagnons détenus et notamment avec le groupe analogue formé à la prison de Jaén par Juan Zarrias Jareño. Début 1947 il organisait, semble-t-il, depuis la prison de Séville un Comité régional du PSOE-UGT avec notamment Francisco Lopez del Real.
Il fut remis en liberté conditionnelle le 24 décembre 1948. Participant à la clandestinité, il fut à nouveau arrêté le 13 novembre 1958 et emprisonné jusqu’au 8 avril 1959 où il fut assigné à résidence à Seville jusqu’au 20 janvier 1964. Ne pouvant plus exercer comme avocat, il travaillait alors dans un magasin de bois puis dans un garage jusqu’à sa retraite.
Après la mort de Franco, il sera le premier député socialiste de la province de Jaén élu en juin 1977. Alfonso Fernandez Torres est décédé le 15 décembre 1978.