Passé en France lors de la Retirada, José Cortes Brun allait y intégrer, pendant la guerre, la Résistance notamment dans la région de Tarbes. Membre de la MOI (Main d’œuvre immigrée) et de l’Union nationale espagnole (UNE), il fut l’un des organisateurs en 1942 ou 1943, d’un maquis dans la vallée de l’Aure dont les trois détachements, commandés par Toribio Gracia Conejo, s’occupaient essentiellement de la récupération d’explosifs et du passage en Espagne d’aviateurs alliés et de résistants. A partir de février 1944 il devint le responsable du maquis du Col d’Aspin qui réalisa de nombreux sabotages notamment contre les lignes à haute tension et élimina également le chef de la Gestapo de Tarbes. Lors des combats pour la Libération, en tant que responsable de la section des guérilleros espagnols il participa le 14 juin 1944 avec une Compagnie des FTP, à l’accrochage d’une colonne SS à Capvern (Hautes-Pyrénées) où furent détruits deux camions, trois auto mitrailleuses et tués une trentaine de soldats allemands.
En novembre 1944, responsable de la Brigade de guérilleros B - formée des bataillons Libertad, Fraternidad et Republica - et dans le cadre de l’opération Reconquista de España, José Cortes Brun et son frère Agustin étaient venus de France pour renforcer la guérilla de la Sierra Carbonera. En février 1945, il repassait en France.
José Cortes Brun, qui était décoré de la Croix de Guerre pour son action dans la Résistance, est décédé à Bizanos (Pyrénées Atlantiques) en 1994.