Au commencement de la guerre civile Juan Casín Alonso, membre de la police urbaine, avait adhèré au Parti Communiste et à l’UGT. Volontaire dans un bataillon formé par la Police urbaine, il obtenait le grade de sergent, puis au bout de quelques mois retournait à l’arrière où il reprenait ses fonctions de garde municipal. Mobilisé, trois mois avant la fin de la guerre, il n’avait pas le temps d’obtenir une affectation.
Fait prisonnier à la fin du conflit il était interné dix sept mois au Groupe scolaire Unamuno, un centre de détention par lequel passeront des milliers de personnes, puis était interné à la prison Porlier. Á sa libération, il était épuré de l’administration communale et interdit d’exercer un poste de responsabilité, mais était toutefois autorisé à réintégrer la garde municipale.
En 1945 Juan Casin Alonso était un collaborateur des groupes urbains du Parti Communiste et c’est à son domicile qu’était installée une imprimerie clandestine. Suite à l’attaque réalisée le 25 février 1945 du local de la Phalange de Cuatro Caminos par les groupes urbains, Juan Casín Alonso était arrêté le 20 mars 1945 et sauvagement torturé. Bien qu’il nait pas parlé, la police parvenait à démanteler dans les jours suivants l’infrastructure des groupes urbains et à arrêter une trentaine de militants. Tous ont été traduits devant un conseil de guerre le 23 avril 1945 et le 28 avril sept d’entre eux étaient fusillés : Juan Casín Alonso, José Vitini Flórez, Felix Plaza Posadas, José Carmona Valdeoliva, Domingo Martínez Malmierca, Dionisio Magdaleno Serrano, Luis del Alamo García et Tomás Jiménez Jiménez.