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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

CASANAS PIERA, Enrique
Né à Barcelone en 1919 - mort en décembre 2015 - FIJL - FAI - CNT - Barcelone (Catalogne) - Aragon - France - Brésil
Article mis en ligne le 7 mai 2007
dernière modification le 22 octobre 2024

par R.D.
Enric Casanas Piera

Neveu de Simon Piera Pagés l’un des fondateurs de la CNT en 1911, Enrique Casañas Piera avait commencé à travailler dès l’âge de 13 ans tout en suivant les cours du soir de l’école rationaliste de Santa Coloma de Gramenet. Très rapidement militant des Jeunesses libertaires (FIJL) et de la CNT, il connut son premier emprisonnement en 1935. Arrêté pour un sabotage de tramway lors d’une grève, il fut ensuite, en tant que mineur envoyé à la maison de redressement Asilo Duran.

Dès le 18 juillet 1936 il fut partie des compagnons qui réquisitionnèrent à la mairie de Santa Coloma les armes de la milice municipale et particupèrent aux combats de la caserne d’artillerie de San Andreu. Puis en août il gagna le front d’Aragon dans la Colonne Ortie où il allait appartenir au groupe Petroleo, un groupe de guérilleros, chargé des opérations de sabotages derrière les lignes franquistes et dans lequel il fut l’un des responsables du SIE
(services de renseignement). Lors d’une tentative pour faire sauter un pont près de Quinto, le groupe d’une trentaine de guérilleros dont il faisait partir fut surpris par les franquistes et ne s’en sortit vivant que de justesse.

Après la militarisation il fut responsable d’une section motorisée de la 117e Brigade mixte (25e Division) et participa aux combats de Belchite et Teruel. Après la percée franquiste qui avait coupé fin 1938 la zone républicaine en deux, il se trouva dans la zone du Levant. De Valence il se joignit à une expédition organisée pour aller défendre la Catalogne, mais qui arriva devant Barcelone au moment de la chute de la ville. Le bateu gagnait alors Palamos et Enrique Casas passaut en France où il était interné dans divers camps dont ceux d’Argelès et du Barcarés. Puis il fut enrôlé dans la 175e Compagnie de travailleurs étrangers dans l’Yonne.

Après la débacle de juin 1940 il gagnait le sud de la France puis le Cantal. Pendant l’occupation il participa à la réorganisation de la CNT et était en contact avec la Résistance antinazie.

A la Libération, profitant d’une amnistie et avec de faux papiers forunis par l’organisation il rentrait à Barcelone où il parvenait à régulariser sa situation et s’intégrait au mouvement libertaire clandestin jusqu’en 1951 où il émigait au Brésil et continua de militer à la CNT en exil.

En 1975 Enrique Casañas rentrait en Espagne où à Barclone il participaut à la reconstruction de la CNT dont il était toujours membre en 2010.


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