Antonio Cañete Rodríguez avait commencé à militer très jeune à la Fédération Ibérique des jeunesses Libertaires (FIJL) de Grenade où son activisme lui vaudra arrestation, torture et plusieurs années de prison sous la république.
Pendant la guerre civile, il parvenait à sortir de Grenade et était milicien dans la colonne “Maroto”. Fait prisonnier à Alicante, il a été interné au camp d’Almendros. Libéré, il était ensuite arrêté à Grenade, condamné à mort (commué en 30 ans) puis finalement libéré après l’intervention d’un parent militaire. Dans les années 1940 il occupait des responsabilités au Comité local et provincial de la CNT de Grenade. Il a été arrêté en 1943 avec Labrot et Macareno après une explosion au local phalangiste, attentat auquel il n’avait pas lui-même participé. Antonio Cañete a été délégué de Grenade fin 1945 au plenum d’Andalousie de la CNT. En 1947 il participait au démasquage de Contreras qui avait vendu les frères Quero Robles à la police. Il ira même ensuite jusqu’à Madrid pour mettre en garde le CN-CNT.
Passé en France en 1948, il militait à la CNT, FIJL et SIA de Roanne (Loire) dont au début des années 1950 il était l’un des responsables.
Il s’installait ensuite à Dreux dans l’Eure-et-Loir.Très lié à la FIJL, il acceptait de retourner en Espagne en 1966 avec Luis Edo, Alicia Mur Sin, Jesus A. Rodriguez Pinet et Alberto Herrera Dativo, pour y participer à l’enlèvement d’une personnalité américaine. Arrêté le 25 octobre 1966, comme les autres membres du groupe, il était condamné en juillet 1967 à trois ans et trois mois de prison.
Libéré en mai 1969 de la prison de Palencia, il passait en France et retrouvait à Dreux sa compagne Antonia Fontanillas. Là il continuait de militer dans les Grupos de Afinidad liés au secteur publiant le journal Frente Libertario. Après la mort de Franco il retournera à plusieurs reprises à Grenade. Antonio Cañete Rodríguez est mort à Dreux le 1er août 1979