Cecilia Cerdeño Cifuentes avait été emprisonnée à la fin de la guerre.
Au milieu des années 1940, elle était à Madrid, responsable du chiffrage, puis de la transcription au jus de citron des divers messages échangés par l’appareil du PCE.
Elle fut arrêtée en octobre 1946 lors de la chute de l’appareil politique et militaire du PCE animé par Agustin Zoeoa Sanchez Dario. Traduite avec 22 autres membres de ce groupe devant un conseil de guerre tenu les 21 et 22 décembre 1947 à Ocaña, elle fut condamnée à 20 ans de détention. Au cours du procès elle dénonça l’assassinat sous la torture de son mari, Eduardo Sanchez Biedma dont les autorités prétendaient qu’il s’était suicidé.
A ce même conseil de guerre furent condamnés à mort Agustin Zoroa Sanchez et Lucas Nuño Bao (fusillés le 29 décembre 1947), José Luis Fernandez Albert, Manuel Hernandez Leam et Eladio Amador Garcia (peines commuées en 30 ans de prison).
Remise en liberté conditionnelle en 1954, elle travailla comme comptable à l’entreprise Biscuter puis comme serveuse de bar. Au début des années 1960, sa fille, Asturias Sanchez Cerdeño fut emprisonnée et condamnée à 8 ans de prison pour avoir été l’agent de liaison de Julian Grimau.
En 1964 elle se remaria avec le militant communiste Antonio Zapata et continua de militer, notamment au passage clandestin de propagande à la frontière. Elle collabora également au quartier de Carrabanchel au Movimiento de Mujeres democraticas et aux associations de quartier.
Cecilia Cerdeño Cifuentes est décédée en 1993.