Comme son frère aîné Idilio, Aurelio Giron Garcia était membre de la CNT de Bujalance (Cordoba). Dès le coup d’État franquiste de juillet 1936 il s’était enrôlé comme milicien dans une centurie confédérale de la Colonne Andalucia-Extremadura devenue après la militarisation 88e Brigade Mixte.
Fait prisonnier à la fin de la guerre, il fut interné dans un camp puis fut envoyé dans un bataillon de travail forcé où il fut victime de la faim et l’objet de nombreuses punitions. Comme il y refusait d’y assister à la messe sauf à y être obligé par la force, il fut notamment l’objet de diverses insultes et fut affecté aux travaux les plus durs et pénibles dans la caserne.
Remis en liberté vers 1943, il ne trouva plus de travail dans la région et pour nourrir sa famille dut aller loin des siens travailler sur un chantier de creusement de canaux. Vers la fin des années 1940, pour échapper à la misère et à la répression, il parvenait à passer clandestinement en France où il rejoignit son frère Idilio à Carpentras (Vaucluse) où il milita à la FL-CNT jusqu’à son décès survenu le 18 février 1978.