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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

ARACAMA ZABALETA, Federico
Né le 18 juillet 1904 à Zalduendo (Alava) - Paysan - MLE – CNT – Euskadi
Article mis en ligne le 7 février 2016
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.

Membre d’une famille de 6 frères, dont plusieurs étaient comme lui des activistes de la CNT, Federico Aracama Zabaleta était parvenu, comme ses frères Hilario et Celestino, à s’échapper début août 1936 de Zalduendo alors que les réquêtes dirigés par le curé du village venaient pour les arrêter ; ses autres frères José Angel et Marcos furent eux arrêtés tandis que ses parents et sa compagne Nieves étaient maltraités.

Après avoir gagné la sierra de Urbia, il allait à San Sebastian où il s’enrôlait dans les milices, combattait sur le front du Guipuzcoa et s’intégrait à Bilbao, avec son frère Hilario, au Bataillon Sacco e Vanzetti où il eut le grade de lieutenant. Il participait aux combats du front nord, notamment dans la zone Villareal-Cestafe- Ubidea où son frère Hilario sera blessé, puis dans la zone de Guernica au printemps 1937 où il fut à son tour blessé à Ajuria, puis évacué à Sondica et ultérieurement à Santander et Gijon (Asturies).

Au moment de la chute du front Nord, il fut fait prisonnier lors d’une tentative d’évacuation par mer à bord du bateau charbonnier le Montseny. Après un long périple par les camps de concentration et les prisons du Ferrol, La Corogne, Muros de Amido, Santoña, Bilbao et Vitoria, il fut condamné à mort en août 1939. La peine fut immédiatement commuée pour celle de 20 ans de prison, puis réduite en décembre 1939 pour celle de 6 ans.

Remis en liberté vers 1942, il retourna à Zalduendo où il ne fut pas l’objet des habituelles vexations et mauvais traitements des affidés du franquisme. Federico Aracama, comme son frère Hilario, vivait toujours à Zalduendo en 1995.

Œuvre : - Memorias de un campesino alavés de su pueblo en la guerra y en las carceles (1995).


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