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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

ABIZANDA ABIZANDA, Antonio
Né à Huesca le 18 juillet 1909 - Tailleur d’habits - MLE – SIA - CNT – Béziers (Hérault) – Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 19 juillet 2014
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Antonio Abizanda Abizanda avait été élevé en France où ses parents s’étaient installés quand il avait un an. Apprenti tailleur, il commença dès le milieu des années 1920 à fréquenter les groupes anarchistes de Béziers (Hérault). En 1926 il alla à Barcelone où il contacta notamment la famille Urales et à Badalone. Puis il allait sans cesse faire l’aller et retour entre la France et l’Espagne.

Au moment du coup d’État franquiste de juillet 1936, il se trouvait à Barcelone et s’enrôla dans la Colonne Durruti. Renvoyé à l’arrière sans doute pour maladie, il regagna le front d’Aragon où, à la fin 1936, opposé à la militarisation, il abandonna le front. Puis il résida à Valence où il collabora aux émissions en français de la radio confédérale et aux collectivités de Monovar. Puis il s’enrôla dans la Colonne Maroto où il fut ultérieurement arrêté par les staliniens et emprisonné à Linares et à Ubeda. Après sa libération, il suivit les cours de l’école militaire de Baza et après 3 mois d’instruction à Paterna, fut nommé lieutenant et affecté à la sierra de Espadan.

Fait prisonnier à la fin de la guerre à Alicante, il fut interné au camp de Los Almendros et à Santa Barbara et fut envoyé dans un bataillon de travailleurs forcés. Remis en liberté provisoire à la mi-1940, il gagna alors Barcelone où il s’intégra à la CNT clandestine.

En 1946, pour échapper à la répression, il passait en France, s’installait à Béziers où il allait militer à la Solidarité internationale antifasciste (SIA) et à la FL-CNT dont il fut notamment le bibliothécaire. Il fut également le vice président de la Colonie espagnole locale.

Antonio Abizanda, qui avait pour compagne Concepcio Segarra, vivait à Béziers au début des années 2000.


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