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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

COLOMBO, Andres [GARCIA DE LA RIVA COLOMBO, Andres]
Né à Pontecesures (Pontevedra) le 23 juin 1911 – mort en 1991 - Dessinateur et peintre – POUM – UGT – Pontevedra & Santiago (Galice) - Valence (Levant) - Paris
Article mis en ligne le 23 février 2014
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.

Andres Colombo avait adhéré dès l’adolescence au Syndicat de métiers divers UGT de son village, dont il ne tarda pas être nommé secrétaire. Puis il alla à Santiago. Emprisonné après la révolution d’octobre 1934, il fut rapidement libéré suite à une intervention familiale. Il alla alors à Madrid, où il allait résider jusqu’en février 1936 où il revint enGalice, et commença à publier des dessins dans les journaux madrilènes et galiciens. Il était alors militant du groupe trotskiste Izquierda comunissta de España (ICE) puis adhéra ultérieurement au POUM. 

Après le coup d’État franquiste de juillet 1936 où il fut témoin à Padron de plusieurs exécutions, il se cacha puis parvint à gagner Saragosse où, avec l’aide d’un phalangiste de Padron, il obtint des sauf conduits pour circuler et parvint le 1er novembre 1947, avec l’aide d’un cheminot communiste, à passer en zone républicaine d’abord à Valence d’où il fut envoyé sur le front de Tolède.

Passé en France lors de la Retirada, il ; fut interne au camp d’Argelés. A sa sortie du camp il alla à Perpignan puis à Paris où il fut arête et enrôlé dans la Légion étrangère. Il parvenait à s’échapper et à regagner le sud de la France où, sous la fausse identité de Avelino Alvarez Espinar, il fut une nouvelle fois arête et envoyé dans une compagnie de travailleurs étrangers dans les Ardennes, puis sur le port de Bordeaux (Gironde) et au terrain d’aviation de Merignac avant de gagner la région lyonnaise.

A la Libération il parvenait à rentrer en Espagne où il allait à Valence où vivait un de ses frères. Après un séjour dans un sanatorium antituberculeux de la province de Huesca, il séjourna à Saragosse d’où pour échapper à la répression, il dut repasser en France. A Paris il fut en contact avec un groupe trotskiste et de nouveau retourna en Espagne où il fut arête et emprisonné à Figueras en attente d’un procès. Transféré à la prison de Gérone, puis au bout de deux ans, à la Modelo de Barcelone, il fut finalement libéré suite à l’intervention de l’ancien et ex- phalangiste de Padron qui l’avait aide en 1937.

Il s’installa ensuite à Valence où il poursuivit à partir des années 1960 son œuvre picturale et fut l’objet de plusieurs expositions tant en Espagne qu’à l’étranger.

Andres Colombo est décédé à Valence en 1991.


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