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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

AGUDO ORTIZ, Ramiro « RAMIRO »
tué le 10 août 1940 - MLE - CNT - Groupe de José LAVÍN COBO “CARIÑOSO” - Santander (Cantabrie)
Article mis en ligne le 7 novembre 2006
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.
Ramiro Agudo Ortiz

Les frères Terio et Ramiro Agudo Ortiz avaient été pendant la guerre civile, membres du Bataillon anarchiste Libertad formé à Santander. Tous deux avaient été arrêtés en février 1938 à Lieganes, puis, après s’être évadés, s’étaient intégrés la guérilla dans le groupe du cénétiste José Lavin Cobo Cariñoso (ou Pin El Cariñoso).

Ramiro Agudo Ortiz Ramiro a été arrêté en août 1940 alors qu’il était en train de manger dans un restaurant de Santander. La Guardia Civil lui proposait un marché : “le laisser libre à condition qu’il dise où se trouve le reste du groupe et en particulier José Lavín Cobo”. Pour gagner du temps, Ramiro Agudo acceptait. Bien entouré par des gardes qui se méfiaient de lui et menotté à l’un d’eux, il les guidait le 10 août 1940 dans la montagne. En passant près du pic de Matesante, au lieu dit El Jazu, Ramiro se précipitait dans le vide en entrainant le garde menotté à lui. Mais l’imprévisible se produisit et les deux hommes étaient arrêtés dans leur chute par le tronc d’un laurier, et restaient suspendus dans le vide de chaque coté de l’arbre. Tandis que le garde demandait du secours, Ramiro tentait de l’entrainer dans la chute. Les autres gardes après les avoir remonté fracassèrent le visage de Ramiro Agudo à coups de culasses, le percèrent de coups de bayonnettes et l’émasculèrent. Après l’avoir ramené agonisant à Lierganes, ils l’achevèrent devant sa maison. C’était la nuit de la San Lorenzo.


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