Fils du militant cénétiste Luis Lizan (né vers 1890 à Pastriz, mort le 25 juillet 1978), Luis Lizan Pérez, comme son frère Braulio, avait adhéré très jeune à la CNT de Zuera (Saragosse).
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il parvint à s’échapper puis avec un groupe de plusieurs centaines de fugitifs à gagner début août la zone républicaine à Tardianta (Huesca). Puis il s’intégra à la Division Ascaso dans un groupe de dynamiteurs chargé des opérations derrière les lignes franquistes.
Fait prisonnier à la fin de la guerre à Alicante, il fut interné au camp d’Albatera puis à la prison de Porta Coeli. En 1940 ou 1941, il fut envoyé dans un bataillon de travail à Renteria (Guipuzkoa) dont il parvint à s’évader le 2 mars 1942 avec notamment le compagnon Juan Antonio Lacima. Avec ce dernier et Hilario Gracia Martin il forma alors un petit groupe dans la zone de Zuera Suite à un accrochage avec la Guardia Civil dans lequel Hilario Gracia avait été blessé et Juan Antonio Lacima capturé, Luis Lizan et Hilario avaient gagné Saragosse puis en septembre 1942 la zone de Lerida où ils furent rejoint par deux autres compagnons de Zuera, Francisco Lacruz Guallar et Mariano Ardeo Pardo.
Suite à un accrochage en 1944 le groupe, avec l’aide du compagnon Luis Begué, s’était replié à Barcelone avant de revenir dans la zone de Lérida. Luis Lizan, qui travaillait alors dans les fermes et les mines de la zone, et sa compagne Victoria Rome Nivela (morte à Zuera en 2003) continuaient de collaborer à la guérilla locale et établissaient un contact avec les compagnons de Huesca Pascual Otin, Maximo Fonseca et Pedro Navarro.
Lors d’une tentative pour l’arrêter, il parvint à s’échapper mais fut blessé dans le dos. Après avoir été pris en charge et soigné par le noyau CNT de Lerida, il fut évacué le 27 octobre 1947 vers la France via Andorre.
Revenu à Zuera après la mort de Franco, il milita à la CNT locale. Luis Lizan Perez est décédé le 5 mai 2009.
Œuvre : - Mi modesta experiencia en la resistencia al regimen dictatorial del general Franco.