
Orphelin très jeune, Josep Puig Clotet avait été recueilli par ses oncles à le ferme Cal Pons de Cqstelltallat, commune de Santa Materu de Bages (Tarragone) où il commença très jeune à garder les troupeaux.
Appelé sous les drapeaux pendant la guerre, il n’avait pas répondu à l’appel et était resté caché dans la région. A l’arrivée des troupes franquistes, il fut arrêté et envoyé dans un camp de concentration à Astorga (Leon) dont il fut libéré au bout de quelques mois, pour être envoyé peu de temps après au service militaire à Barcelone puis à Ceuta.
Après sa démobilisation il retourna à la ferme Cal Pons qui entre temps était devenu une base d’appui aux groupes –d’abord ceux fuyant le nazisme, puis la résistance antifranquiste - passés en Espagne par Joan Peramiquel Sibila dont il allait devenir l’un des adjoints.
A l’été 1945, l’agent de liaison du PCE Luis Marquez Rosilio Comprendes, qui avait utilisé ce réseau, était arrêté à Madrid et sous la torture allait identifier les fermes Cal Pons et Cal Rajoli servant de bases au réseau. Des policiers, se faisant passer pour des guérilleros, se présentèrent alors dans ces fermes, puis fin août 1945 arrêtèrent les différents protagonistes du réseau dont Josep Clotet.
Transférés à Balsareny, puis à Manresa et à la prison Modelo de Barcelone, ils furent ensuite internés à Ocaña où le 12 mars 1948 se tint le conseil de guerre. Josep Clotet Puig fut condamné à 20 ans de prison tandis que ses compagnons étaient condamnés à 25 ans (Luis Marquez Rosillo), 18 ans (Joan Peramiquel Sibila), 17 ans (Isable Lopez Andres), 15 ans (Père Aymerich Sinca, Montserrat Carol Santasusana) et 10 ans (Joan Clotet Viladrich).
Josep Clotet Ruig a été remis en liberté le 14 février 1953 et devint par la suite le gérant avec a femme de l’hôtel de Castelltallat. En août 1981 il bénéficia d’un décret l’amnistiant pour les faits pour lesquels il avait été condamné en 1948.