Juan Ramos avait adhéré à la CNT dès l’âge de 14 ans et en 1934 avait été l’un des organisateurs de la grève de 3 mois des entreprises de menuiserie d’Albacete. Avant (ou pendant ?) la guerre il fut le secrétaire du Compité provincial puis le secrétaire à la propagande du Comité régional de Valence.
Mobilisé sur le front d’Aragon puis sur le front du Levant, il fut fait prisonnier à la fin de la guerre et interné au camp d’Albatera dont il parvint à s’échapper. Il avait alors gagné Malaga (Andalousie) où il travailla au service du réseau d’évasion de Francisco Ponzan Vidal. Pour échapper à la répression, il gagna Séville à pieds puis Barcelone.
En mai 1940 il passait clandestinement en France par le pic d’Aneto, mais était arrêté à Luchon par les Allemands qui le renvoyèrent 6jours après en Espagne où il fut immédiatement emprisonné. Traduit devant un conseil de guerre il fut condamné à 30 ans de détention. Il fut tour à tour interné à Albacete où il fut membre du Comité intérierur CNT de la prison, au camp de Miranda de Ebro, Saragosse et à Cadix.
Remis en liberté conditionnelle le 18 juillet 1946 de la prison d’Albacete, il resta quelques mois dans la zone d’Alcaraz (Albacete) où il participa à l’approvisionnement en armes d’un groupe de guérilla. Puis il allait gagner Barcelone où sous la fausse identité de Vicente Martinez de 1947 à 1956 il allait travailler comme photographe puis agent d’assurances et continuer de militer à la CNT clandestine.
En décembre 1956 avec l’aide de la CNT en exil et notamment d’Agustin Villanova, il passait clandestinement en France avec sa compagne et leurs deux enfants. Il s’installa ensuite à Clermont Ferrand où il allait continuer de militer à la Fédération locale de la CNT de tendance dite « collaborationiste » puis, après le congrès de 1960, à la CNT réunifiée. Il fut le secrétaire de défense du Puy-de-Dôme, puis secrétaire à la propagande et secrétaire à la solidarité chargé notamment de l’accueil des réfugiés espagnols arrivant à Clermont. Il collabora également à la presse de l’exil dont Solidaridad Obrera et Espoir.