Trinidad Gallego avait adhéré au Parti communiste en 1935. Elle fut l’une des organisatrices du Comité des infirmières laïques de l’hôpital San Carlos de Madrid où elle allait exercer pendant toute la durée de la guerre.
Arrêtée à la fin de la guerre avec sa mère et sa grand-mère âgée de 87 ans, elle fut condamnée à 30 ans de détention et fut internée à la prison de Las Ventas où elle fut témoin des nombreux vols d’enfants nés en prison de républicaines qui avaient été ensuite fusillées, enfants qui étaient ensuite confiés à des familles proches du régime. Remise en liberté conditionnelle en 1941, elle fut à nouveau arrêtée l’année suivante et pendant plusieurs années fut détenue à la maternité carcérale de Carrabanchel, de nouveau à Las Ventas et à la prison de Amorebieta.
En 2009 l’avocat Fernando Magan avait demandé en vain qu’elle soit entendue dans le cadre de l’enquête sur les “enfants volés du franquisme” (estimés à 30.000 cas). Sans jamais avoir été convoquée, Trinidad Gallego est décédée à Madrid le 11 novembre 2011.