
Très actif et militant connu de Saragosse, Ignacio Zubizarreta Aspas Zubi était parvenu à s’échapper en juillet 1936 après que la ville soit tombée aux mains des franquistes. Il rejoignit alors la Colonne Ascaso. Après la militarisation il suivit des cours de formation militaire et était reparti au front comme capitaine dans le Grupo de Ametralladoras del Batallon Remiro, commandé par Agustin Remiro Manero et chargé des opérations de renseignements et de sabotages en zone ennemie.
Passé en France lors de la Retirada, il avait été interné en camp puis envoyé dans une compagnie de travailleurs. En 1943 il était à Trompeloup (Gironde), où il réunissait tout le matériel nécessaire à la fabrication de faux papiers en vue de la préparation à la guérilla. Sa compagne Anita Pozo et sa petite fille furent tuées lors d’un bombardement. A la Libération il participait à la réorganisation locale de la CNT et entretenait d’étroits contacts avec le Bataillon de maquisards cénétistes Libertad qui participait en avril 1945 à la réduction des dernières poches nazies à Royan et à la Pointe de Grave.
En avril 1945 il effectuait sa première mission en Espagne avec J. Dot et Galdo et pendant vingt cinq jours parcourrait la Catalogne, Madrid, Valence et Saragosse. Revenu à Saragosse il influencera favorablement Wenceslao Jimenez Orive qui formera plus tard le groupe d’actionLos Maños et participera activement à la réorganisation du mouvement libertaire en Aragon. Il était également en étroit contact avec l’AFARE (Agrupación de Fuerzas Armadas de la Republica) et préparera avec Wenceslao Jimenez une attaque de l’Académie générale militaire de Saragosse qui ne put être menée à son terme suite à son arrestation.
Arrêté par hasard lors des rafles d’août 1946, il fut condamné le 30 septembre 1947 à 30 années de détention comme 15 des 28 autres membres ou collaborateurs de l’AFARE inculpés dans ce procès.
Ignacio Zubizarreta Aspas Zubi est mort à la prison de Guadalajara en 1958 quelques jours avant sa libération et plusieurs indices laissent à penser qu’il aurait pu être assassiné.
