Agustin Zoroa Sanchez s’était installé à Madrid en 1918. Pendant la guerre il avait été commissaire d’un bataillon de la 123e Brigade Mixte. Passé en France lors de la Retirada, il avait été interné au camp de Septfonds (camp de Judes) avant de pouvoir s’embarquer pour l’Amérique latine où au Mexique il fut, de 1940 à 1941 le responsable des Jeunesses Socialistes Unifiées (JSU) de la coopérative Santa Rosa de Chihuahua gérée par le SERE (Servicio de evacuacion de refugiados españoles).
En juin 1944, sous la fausse identité de Juan Parrondo Barrero, venant de Buenos Aires, il arrivait à Musel (Asturies) puis gagnait Madrid où il était chargé par Jesus Monzon de l’organisation de la guérilla communiste.
En novembre 1944, il était passé en France pour y recevoir des instructions et avant de retourner à Madrid en mars 1945 sous la fausse identité de Juan Martinez Izquierdo.
Lors de la réorganisation du PCE par Sebastián Zapiráin Aguinaga au printemps 1945, Agustin Zoroa Sánchez Dario, avait été nommé à la Délégation Nationale du PCE comme secrétaire militaire de l’organisation. Il remplaçait Mercedes Gómez Otero Merche à la tête du service de renseignement de la guérilla après l’arrestation de cette dernière et de José Vitini Florez en avril1945.
Après la chute début août 1945 de plus de 70 militants dont Sebastian Zapiráin et Santiago Alvarez Gómez El Gallego, Agustin Zoroa avait assumé le secrétariat général du parti tout en conservant la responsabilité de l’appareil militaire. Á partir d’octobre 1945 il était le responsable de l’Ejercito Nacional Guerrillero remplaçant José Isasa Olaizola Fermin nommé à la direction de l’Ejercito Guerrillero de Extremadura y Centro.
Agustin Zoroa Sánchez Dario a été arrêté en octobre 1946 avec 27 de ses collaborateurs dont 7 femmes et parmi celles ci sa propre soeur. La direction du PCE allait alors être assurée par le comité national de la JSU dirigé par Manuel Benítez Rufo mais en novembre la police découvrait à Madrid un chalet à Ciudad Lineal qui était le quartier général de la délégation du PCE et de l’Ejercito Guerrillero.
Traduit avec vingt deux autres militants devant un conseil de guerre réuni les 21 et 22 décembre 1947 à Ocaña (Tolède), Agustin Zoroa Sánchez fut condamné à mort avec Lucas Nuño Bao, José Luis Fernández Albert Pepe Luis, Manuel Hernández Leal et Eladio Amador García. Agustin Zoroa Sánchez Darío a été fusillé à Ocaña le 29 décembre 1947 aux cotés de Lucas Nuño Bao Valladares.
Les trois autres condamnés à mort avaient eu leur peine commuée en réclusion perpétuelle.
Agustin Zoroa Sanchez avait pour compagne la militante communiste Carmen de Pedro Maria Luisa qui en France, fut l’une des fondatrices de l’Union nacional española (UNE).