Antonia Ugeda Fuentes, née dans une famille ouvrière pauvre, avait dû commencer à travailler dès l’âge de 8 ans d’abord à Villena puis, à partir de 1927 comme servante à Alicante. Vers 1929 elle était entrée comme apprentie vernisseuse dans une fabrique de meubles de Villena. A la proclamation de la République en 1931 elle avait adhéré à la CNT et début 1936 avait été l’organisatrice d’une grève des vernisseuses en solidarité avec une ouvrière licenciée. Ellle avait adhéré à cette époque à la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL).
Pendant la guerre elle avait suivi un cours d’infirmière et travailla à l’infirmerie de l’hôpital de sang de Villena. A la fin de la guerre civile Antonia Ugeda s’était évadée d’un camp d’internement mais, suite à une dénonciation, avait été reprise très rapidement puisqu’elle était en prison le 4 mai 1939. Elle resta emprisonnée un an à Redovan puis trois ans à Alicante.
Dès sa libération en mai 1943, après avoir rompu avec son ancien compagnon Joaquin Garcia et avec l’aide de Ginés Camarasa qui allait devenir son nouveau compagnon, elle gagna Barcelone où avec l’aide de Camarasa et d’Antonio Olaya elle trouva un emploi de vernisseuse.
Pendant toute la période du franquisme elle allait participé à la clandestinité à Barcelone aux cotés de Ginés Camarasa.
Antonia Ugeda Fuentes, qui collabora dans les années 1990-2000 à la revue libertaire Orto (Barcelone), est décédée le 24 novembre 2006 à Badalone.