José Trenc Cases, comme trois de ses frères, avait adhéré au mouvement libertaire alors qu’il travaillait en 1933 comme ouvrier agricole dans la région de Tarrasa (Barcelone) et après voir lu le journal El Luchador.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il participa à l’élimination des groupes fascistes et de la Guardia Civil de Tamarite, puis, après avoir hissé le drapeau rouge et noir au clocher de l’église d’Albelda, avait proclamé le communisme libertaire. Puis il s’était intégré à Eulalia la Mayor à un groupe de miliciens. Blessé à la tête lors de l’attaque d’Apiès, il fut hospitalisé à Angües, Tarragone et Barcelone, puis en mars 1937 s’enrôla dans la 25e Division (Colonne Ortiz) et participa notamment aux batailles de Belchite et de Teruel, puis plus tard au front de Cuenca.
Fait prisonnier à la fin de la guerre à Alicante, il fut interné aux camps de Los Almendros puis d’Albatera dont il parvint à s’évader. Avec l’aide à Buñol de la famille du compagnon Perello, il parvint à gagner Tarrasa où vivait sa sœur et où il se cacha quelque temps. En avril 1940 il passa en France et fut interné au camp d’Argelès puis en octobre fut enrôlé dans un groupe de travailleurs étrangers dans une ferme en Ariège. En 1944, après avoir été arrêté avec le compagnon Antonio Ballesté, il s’était évadé et avait rejoint un groupe de maquisards au barrage Gnioure (Ariège) où il servit comme cuisinier. Parallèlement il assurait le passage de frontières et accompagna notamment Felix carrasquer de Barcelone à Andorre.
A la Libération il s’installait à Mazères (Ariège) où il allait travailler à la construction de centrales électriques et de canaux et militer avec son frère Antonio à la FL-CNT dont il était alors le secrétaire de coordination.
En 1947, il fut arrêté par la police française lors d’une tentative pour passer en Espagne avec Francisco Denis Diez Catala pour aller récupérer un dépôt d’armes cachées à Ripoll lors de la Retirada en 1939. Puis il repassa en Espagne en 1947 avec Francisco Denis Catala et s’installa à Tarrasa avec de faux papiers et établissait des contacts avec la CNT locale. Grâce à ses faux paiers il parvint même à aller visiter son cousin Manuel Trenc emprisonné à San Miguel de los Reyes.
Après une année dans la clandestinité, José Trenc revint en France en 1948 et travailla sur divers chantiers de bâtiment dans la région ariégeoise. En 1952 il alla travailler comme métallurgiste en région parisienne avant d’ultérieurement s’installer à Perpignan où il continua de militer à la CNT jusqu’à son décès survenu en août 2007.
Œuvre : - Recuerdos historicos de un militante de la CNT-AIT (Figueras, 1996).