Ouvrier agricole à las Navas de la Concepcion (Séville), Pedro Torremocha Avila avait aidé en 1930 plusieurs militants –Hombrado et Delgado – pour qu’ils puisent aller à Barcelone. En septembre 1936, avec sa famille dont son fils José Torremocha Arias, il avait gagné la région madrilène pour échapper à l’avancée des troupes franquistes.
Dans les années 1940 Pedro Torremocha Avila travaillait comme employé à la section des agences et magasins du service des transports. En novembre 1941 il avait été condamné à une peine de 14 ans de prison pour des faits remontant à la guerre. En 1945 il fut à nouveau arrêté à Barcelone, pour tenter de forcer son fils, caché dans les Pyrénées, à se rendre. A sa libération il continuait de participer à la clandestinité et dans les années 1950 avait mis son domicile au service du Comité National de la CNT dont le secrétaire était Cipriano Damiano Gonzalez. Il y recevait notamment l’argent envoyé par le sub Comité National en France de la tendance dite « collaborationniste ».
Arrêté à Barcelone le 6 juin 1953 lors de la chute du Comité National de la CNT, il fut traduit devant un conseil de guerre réuni à Madrid le 5 février 1954 contre les membres et collaborateurs de ce Comité National, dont Benita Barcena Bustamante, Celedonio Pérez Bernardo, son fils José Torremocha Arias, Juan Saña Magrina, Sebastian Calvo Sahun et Cipriano Damiano Gonzalez. Pedro Torremocha Avila a été condamné à dix ans de prison et interné dans un centre gériatrique pénitentiaire. Il devait mourir peu après sa libération conditionnelle.