Après avoir été puni, Antonio Tejera Afonso Antoñé avait quitté très tôt l’école et avait appris la mécanique dans le petit atelier paternel dont il deviendra le responsable à l’âge de de dix sept ans. C’est en 1926 qu’il avait adhéré à la CNT, où il rencontrera de nombreux militants dont Buenaventura Durruti Domange et Canela.
Très actif dans tous les mouvements impulsés par la CNT aux Canaries, il avait participé entre autres à la grève des locataires et à celle du port en 1932 ce qui lui valut d’être emprisonné pendant une année.
Après s’être opposé au soulèvement militaire de juillet 1936, il était parvenu à s’échapper. Il fut arrêté le 20 septembre 1936 à Tacoronte. Soupçonné d’être responsable d’un dépôt d’armes, il fut torturé, condamné à 30 ans de prison et interné successivement à Fiffes, sur des barques-prisons, à Gando, Las Palmas, puis aux pénitenciers de Puerto de Santa Maria et Yeserias. Il tenta de s’évader de Gando mais fut repris. Á Las Palmas, il avait participé à une mutinerie des prisonniers.
Libéré en 1958, il retourna aux Canaries où il ressentit alors une grande déception en constatant que toute résistance avait cessé.
Antonio Tejera Afonso est mort en 1987 aux Canaries.
Il est l’auteur avec Antonio Rodríguez d’une nouvelle inédite écrite en prison Añoranzas prisioneras et de mémoires intitulées Antoñé (Santa Cruz de Tenerife, 1987 & 1990, Ed. CNT-AIT)