Manuel Soto Martín avait adhéré à la CNT d’Aznalcollar (Séville) avant la dictature de Primo de Rivera et alors qu’il était encore jeune adolescent. Intelligent et cultivé il collabora à la presse libertaire et participa souvent aux meetings aux cotés de Vicente Ballester Tinoco.
Lors du coupe d’état franquiste de juillet 1936 et après la chute d’Aznalcollar aux mains des franquistes après deux mois de résistance, Manuel Soto Martín avait gagné la Sierra, puis avait combattu sur les fronts d’Estremadure et de l’Ebre.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps puis aurait émigré au Brésil. A la fin de la Seconde Guerre mondiale il revenait en France et retournait clandestinement en Espagne où il fut nommé au Comité régional de la CNT de Séville.
Le 15 janvier 1950 alors qu’allait se tenir une réunion de la CNT dans une hutte à Las Corchas près de Cazalla de la Sierra, la Guardia Civil donnait l’assaut et tuait Manuel Soto Martín et trois autres militants de la CNT : Manuel Ruiz Molina de Aznalcollar, Luis Mejías Rodríguez de Cazalla de la Sierra et Antonia León Osorio de Alanis. Il semblerait que la Guardia Civil leur ait appliqué la “loi de fuite ».