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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

SORIANO AGUILA, Carlos
Né le 2 avril 1905 à Palenciana (Cordoba) - mort le 14 mai 1980 - cheminot - FAI – CNT – Andalousie - France
Article mis en ligne le 2 avril 2013
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Carlos Soriano Aguila (1935)

Fils d’un militant socialiste de la classe moyenne, Carlos Soriano Aguila avait été confié à l’âge de 12 ans à un oncle cheminot. Après avoir suivi l’école des chemins de fer, il fut nommé en 1921 facteur ferroviaire et à partir de 1925 travailla à la gare d’Ecila où il entra pour la première fois en contact avec des anarchistes.

A son retour du service militaire,, il adhéra en 1928 à Bobadilla au syndicat ferroviaire local très influencé par la CNT (le syndicat intégrera la confédération en 1931). Suite à son activisme lors de la grève des chemins de fer andalous, il fut sanctionné et transféré dans une gare secondaire. Très concerné par la question paysanne, il participa alors à une mouvement de grève des ouvriers agricoles connu sous le nom de "grève des bombes".

Au moment du coup d’État franquiste de juillet 1936, il était membre du Comité régional andalou de la Fédération nationale de l’industrie ferroviaire (FNIF) et avec l’aide du compagnon Bernabé Lopez Calle contribua à Antequera à faire échouer le soulèvement et à organiser le départ en trains des milices paysannes allant défendre Malaga. Membre du Comité révolutionnaire et du comité de guerre, il participa à la prise de Loja puis aux combats du front de Séville. Puis il fut envoyé à Jaen comme membre du comité régional ferroviaire de la CNT et comme représentant de la FAI au Comité de Front populaire.

Après la chute de Malaga, il abandonna toutes ses responsabilités et s’intégra à la Colonne de Raya, participa aux combats de Pozoblanco et fut blessé. Après avoir récupéré de sa blessure dans une collectivité agricole de Torredelcampo, il alla à Lorca où il réintégra le Comité régional ferroviaire et fut nommé au Conseil national de l’industrie ferroviaire, poste qu’il exerça jusqu’à la fin de la guerre où il fut rapidement arrêté et condamné à une lourde peine de prison.

A l’hiver 1941 Carlos Soriano était emprisonné à Puerto de Santa Maria où il participa dans la cellule n°67 à un plenum régional andalou de la CNT où étaient également présents Carlos Zimmerman, Cristobal Palacin Rodríguez, Salvador Reina, Primo Miguel Cebrian Escarpan, Diego Rangel Valenzuela, Rafael Cuesta Pastor, Antonio Ramos Palomares, Sebastian Pino Panar, Antonio Cruz De Los Santos, Antonio Rivas et quelques autres. A ce plenum furent adoptés plusieurs accords dont celui « d’intensifier la lutte clandestine contre l’actuel régime de tyrannie ».

En 1946, après sa libération conditionnelle, il était le secrétaire de la CNT de la province de Séville. Dans les années 1950 il était membre du Comité régional andalou de tendance orthodoxe. Il était ensuite passé en France où en 1959 il représenta l’Andalousie au plenum de Vierzon. En 1963 il participait à Toulouse à une réunion des diverses tendances de la CNT et revint alors sans doute en Andalousie où il fut membre du Comité régional de la CNT.

Après la mort de Franco et la reconstruction de la CNT, il milita à la CNT de Grenade notamment aux cotés de Garcia Rua, jusqu’à son décès survenu le 14 mai 1980.

Œuvre : Anarquia, comunismo libertario (Grenade, 1978).


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