Exilé en France lors de la Retirada, Francisco Serrat Pujolart Cisquet y avait participé à la Résistance contre les nazis. Il était le représentant des Jeunesses de l’Union Nationale à la Division 204 de l’Agrupación Guerrillera Española en Francia, commandée par Vicente López Tovar.
Il participait en octobre 1944 aux opérations d’invasion de l’Espagne par le Vall d’Aran, opérations faites au nom de l’Union Nationale Espagnole mais en fait dirigées par le PCE et connues sous le nom de reconquista de España.
Il pénétra de nouveau en Espagne avec un groupe de guérilleros le 1 décembre 1944 et établissait sa première base près d’Olot (Gérone). Le groupe se divisa alors en deux et Francisco Serrat Pujolart resta avec Joan Fortuny, Eduardo Segriá Doménech, Joan Arévalo Gallardo et José Travé. Tandis que le second groupe était intercepté par la Guardia Civil et qu’un de ses membres, Palau, était retrouvé le 19 janvier 1945 mort dans la neige et la tête dévorée par des animaux, le groupe de Francisco Serrat parvenait à survivre dans des conditions climatiques très difficiles dans les montagnes autour d’Olot. Francisco Serrat Pujolart s’installa ensuite dans la zone de Auguafreda, Manlleu et Sant Hipolit de Voltregá, puis plus au sud dans la province de Tarragone sans subir de pertes.
Au printemps 1945 la direction politico-militaire du PSUC de Barcelone décida de transférer le groupe à Barcelone pour le transformer en groupe de guérilla urbaine. Son action y fut de courte durée et tous furent arrêtés cette même année 1945 avec des dirigeants et militants du PSUC.
Francisco Serrat Pujolart Cisquet a été traduit devant un conseil de guerre en février 1946 et condamné à mort avec Joan Arévalo Gallardo, Juan Hernández Lizán et Manuel Donaire Moreno. Tous ont été exécutés au camp de la Bota de Barcelone le 25 février 1946.
Trois autres guérilleros du même groupe, José Travé, Juan Fortuny et Eduardo Segria Doménech qui avaient été également condamnés à mort, verront leurs peines commuées au dernier moment en longie détention.