Francisco Señer Martin était un militant actif du syndicat du métal CNT de Barcelone. En 1932 il était membre du Comité national dont le secrétaire était Manuel Rivas et en mars 1933 fut l’un des délégués du secteur manufacturier au plenum régional catalan.

A l’été 1936 il fut le responsable du secteur de Azaila sur le front d’Aragon dans la Colonne Sur Ebro, puis, en 1938, fut commissaire de la 24è Division commandée par Antonio Ortiz.

Passé en France à la fin de la guerre civile, il a été pendant l’occupation nazie, l’un des délégués de Toulouse au plenum clandestin CNT de Marseille en décembre 1943. Au plenum de Muret en mars 1944 il avait été nommé membre du Comité National de la CNT et fut l’un des signataires pour la CNT de l’acte de fondation de la Junte Espagnole de Libération (JEL) à Toulouse le 23 octobre 1944.

Après la scission en 1945 de la CNT en exil entre orthodoxes et collaborationnistes, il opta pour la tendance dite orthodoxe et effectua plusieurs missions en Espagne. En 1951, lors d’une de ces missions à Barcelone, il anticipa une action policière et, craignant d’être arrêté, regagna alors la France où son comportement sera critiqué lors d’un plenum de la CNT dite collaborationniste en 1952.

Lors des tensions internes au sein de l’organisation de l’exil, Francisco Señer qui avait été à deux reprises membre du comité de la Fédération locale de Paris, fut exclu de la CNT lors du plenum de Bordeaux en 1969, exclusion confirmée par la FL de Paris en 1970.

Francisco Señer Martin est mort le 16 août 1973 à Paris.