Exilé en France, Eduardo Sánchez Biedma Torres travaillait à l’usine Dewoitine de Toulouse où en 1943 il était le responsable du comité départemental de Haute-Garonne du PCE. Puis il fut envoyé à Paris où il participa aux combats pour la Libération, puis aux réunions préparatoires de l’opération Reconquista de España.
En 1946 il fut envoyé en Espagne comme délégué du Comité Central du Parti Communiste. Il a été arrêté à Madrid suite à la capture de guérilleros à Talavera de la Reina et transféré à la Direction Générale de la Sécurité à la Puerta del Sol où il a été torturé. Eduardo Sánchez Biedma Torres est mort sous la torture en octobre 1946 sans avoir parlé. Selon la version policière il se serait suicidé en se jetant sous le métro lors d’un transfert. Son sacrifice n’aura pas servi à grand chose, car un autre membre du comité, Antonio Rey, accepta de collaborer avec la police.
Sa compagne Cecilia Cerdeño Cifuentes, également arrêtée en octobre 1946 lors du démantèlement de l’appareil communiste de Madrid, dénoncera cet assassinat lors de son procès en décembre 1947 à Ocaña à l’issu duquel elle sera condamnée à 20 ans de prison. Leur fille, Asturias Sanchez Cerdeño sera arrêtée au début des années 1960 comme agent de liaison de Julian Grimau et condamnée à 8 ans de prison.