Pendant la guerre civile Joaquin Saludas avait été lieutenant dans l’armée républicaine et avait participé à la bataille de Belchite. Fait prisonnier en 1938, il avait échappé de peu à la peine de mort et avait été condamné à une lourde peine. Interné tour à tour à Saragosse, Aranda de Duero, Burgos et Santander, il fut remis en liberté surveillée en 1942.
En 1943 il effectua son service militaire à Alcala de Guadaira et Reus et fut démobilisé en 1944. C’est à cette époque qu’il entra en contact avec l’UNE par l’intermédiaire de Joaquin Arasanz Raso. Devenu membre du Comité comarcal du PCE, Joaquin Saludas a été arrêté en octobre 1946 avec trente autres militants dont Luis Salanova, Angel Bellostas et des membres des comités locaux de Monzón, Barbastro et Binefar. Tous furent jugés lors du conseil de guerre qui s’est tenu le 18 février 1948 contre le guérillero Joaquin Arasanz Raso Villacampa. Joaquin Saludas a été condamné à la peine de mort avec Joaquin Arasanz. Leurs condamnations furent ensuite commuées en celles de trente ans de détention. Joaquin Saludas a été libéré en 1963.
En avril 1979, avec l’appui du PSOE, Joaquin Saludas fut élu maire de Monzón (Huesca), le premier maire démocratique de l’après franquisme. Il perdit son mandat en 1983 au profit d’une alliance PSOE-UCD et AP. Il resta ensuite un militant de base du Parti Communiste et du groupe Izquierda Unida (IU).