C’est en 1917 qu’Asunción González avait commencé à militer dans le mouvement libertaire. Elle était la compagne de Manuel Salgado Moreira qu’elle avait connu très jeune et avec qui elle avait émigré à Madrid où elle allait tenir une petite boutique de pain et pâtisserie et où elle ne cessera pas d’aider les compagnons persécutés ou en fuite.
En mars 1939, à la fin de la guerre, tandis que son compagnon partait pour l’exil, elle restait à Madrid puis regagnait son village natal en Galice. C’est là qu’un commissaire envoyé de Madrid venait l’arrêter. Transférée à Madrid elle fut interrogée au siège de la DGS puis elle fut internée à la prison de femmes. Son cas fut adjoint à celui de plusieurs autres militantes de la CNT dont Eugenia Marquez compagne de Manuel Villar, la compagne de García Pradas, etc.
Asuncion Salgado Gonzalez allait rester neuf ans et demi emprisonnée, tour à tour à Madrid et Barcelone, sans jamais être jugée. Remise en liberté conditionnelle en 1949, cinq semaines avant le procès, elle était avertie par des compagnons d’une nouvelle arrestation et prenait le jour même un train pour San Sebastian où la nuit suivante des camarades lui faisait franchir la Bidassoa. Elle restait deux mois en France avant d’obtenir le droit d’émigrer en Angleterre pour y rejoindre son compagnon et son fils. Elle continua de militer dans le noyau de la CNT de Londres. Devenue sourde et presque aveugle, souffrant de crises de paralysie provoquées par une arthrite non soignée en prison. Asuncion Salgado González est morte en Angleterre le 6 mars 1974.