Fille d’un militant anarchiste, Anita Saiz Pérez avait commencé à militer à Ordizia (Guipuzcoa) dès l’âge de 13 ans. Elle servait alors d’agent de liaison pour acheminer les courriers ou documents importants de l’organisation.
Elle participa aux combats lors du coup d’État franquiste de juillet 1936. Après la chute du Guipuzcoa elle parvint à passer en France avant de regagner l’Espagne par la Catalogne. Elle tenta alors de s’enrôler dans la Colonne Durruti, ce que refusa Durruti, la considérant comme trop jeune, et dut, pendant toute la guerre se contenter de laver le linge des miliciens.
Revenue à Ordizia à la fin de la guerre, elle y fut l’objet d’insultes et de persécutions multiples. Puis elle devint la compagne du militant communiste Felix Uranga Zubiera qui venait en août 1940 d’être remis en liberté conditionnelle. Elle participa également aux premières grèves de la région dans l’après guerre. Puis dans les années 1960, la CNT n’existant pas dans la région, elle adhéra aux Commissions ouvrières (CC.OO.) jusqu’en 1977 où, les CC.OO. n’ayant pas appuyé une grève, elle rendit sa carte avec son compagnon et tous deux adhérèrent à la CNT qui venait de se reformer. Tous deux participèrent également à toutes les manifestations en faveur des prisonniers basques.
Anita Saiz Pérez est décédée à Ordizia le 24 juin 1990.