Nicanor Rozada Garcia, qui avait appris à lire et écrire à la Maison du peuple, avait adhéré en 1944 au Parti socialiste (PSOE). Il servit d’agent de liaison avec la guérilla asturienne jusqu’en juillet 1952, ce qui lui valut d’être emprisonné et déporté à plusieurs reprises.
Le 26 juillet 1948, 5 jours après la mort du responsable socialiste José Llaneza Rozada qu’il avait tenté de sauver en montant une embuscade à la patrouille de la Guardia Civil venue l’arrêter, et après avoir été averti par le groupe de Vicente Naranjo Maquis de sa prochaine arrestation, il avait rejoint le groupe.
Après la mort le 31 juillet 1952 des guérilleros Andres llaneza Rozada et Fernado Alvarez Iglesias Alcalde, et averti d’une trahison par César Fernandez Rozada, un autre agent de liaison, il tenta immédiatement de quitter la zone et de tenter de passer en France. Mais la présence policièreétant tellement forte, il dut revenir sur ses pas et gagna le village de Bembibre (Leon) où il arrêté le 15 octobre 1952 et fut durement interogé pendant plusieurs jours avant d’être transféré à Ponferrada, pus à la prison de San Marcos à Leon et enfin à la prison Modelo d’Oviedo où il fut l’objet de nouvelles tortures. Tradut devant un conseil de guerre, il fut finalement remis en liberté faute de preuves et assigné à résidence à Bemmbibre avec obligation de se présenter chaque semaine à la caserne de la Guardia Civil.
Ce n’est qu’à la fin des années 1950 qu’il put retourner aux Asturies sur la commune de Teverga où il continua d’être obligé de pointer chaque semaine à la Guardia Civil.
En 2013 il participa à l’édification à La Colladiella d’un monument en hommage aux victimes du franquisme.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages témoignant de la lutte des guérilleros aux Asturies.
Œuvre : - En la lucha clandestina ; - La Caza del hombre ; - Por qué sangro la montaña ? ; - Restos de una lucha ; - La forja de los rebeldes (2007).