Francisca Román Aguilera Paquita avait commencé à militer à la Fédération locale de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL) de Paris en 1957. Début septembre 1962 elle avait été envoyée en mission en Espagne où elle devait se mettre en contact et transmettre des instructions à un militant de la FIJL, Elle fut arrêtée le 12 septembre 1962 à Madrid au moment où elle allait établir le contact avec Rafael Assenjo Barranco la personne chargée d’assurer la liaison avec ce compagnon. Rafael Assenjo avait été arrêté dès le 8 septembre et la police avait monté une souricière au local de la fruiterie qu’il tenait à Madrid et qui servait de point de contact. Parallèlement était arrêtée à Barcelone une autre envoyée de la FIJL, Yvette Parent.
Francisca Roman Aguilera a été traduite devant le conseil de guerre sumarissime qui s’est ouvert à Madrid le 20 octobre 1962 contre une dizaine de jeunes - Francisco Sánchez Ruano, Julio Moreno Viedma, Nicolás León Estella, Ricardo Metola Amat, Helios Salas Martín, José Martín Rodríguez, Rafael Asenjo Barranco, Antonio Astigarraga De La Puerta, Lucio de la Nava Hernández, Eugenio Cordero Regis et Alejandro Mateo Calvo - accusés d’appartenir aux Jeunesses libertaires, mais qui pour la plupart d’entre eux étaient simplement des amis ayant croisé des militants libertaires et dont la liste avait été trouvée dans une sacoche « volée » en France à Jacinto Guerrero Lucas.Tous furent accusés de “rebellion” et d’être auteurs et complices des divers attentats à la bombe commis à Madrid, Barcelone, Valence et San Sebastian entre le 5 juin et la fin août 1962. Francisca Román Aguilera a été condamnée à 12 ans de prison. Elle sera remise en liberté conditionnelle à la mi-août 1965 après 6 ans passés derrière les barreaux.
En 2006 Francisca Roman faisait partie avec entre autres O. Alberola, Antonio Martin et Busquets du Comité pour la révisioon du procès Delgado-Granado.