C’est à l’âge de dix neuf ans que Antonio Barón avait adhéré à la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL) et à la CNT. Suite à son militantisme il était emprisonné en 1934 à Pina de Ebro. Au moment du soulèvement franquiste de juillet 1936, il effectuait son service militaire à Saragosse. Il parvenait à s’échapper, à gagner la zone républicaine et à intégrer la Colonne Durruti à Alfajarin. Il a été ensuite membre du du Bataillon Remiro de Agustin Remiro Manero, unité guérillero spécialisée dans les actions de renseignements et sabotages en territoire franquiste.
Exilé en France à la fin de la guerre, il s’installait en Ariège à Visdessos puis travaillait au barrage de la vallée de Auzat. Il se maria le 16 janvier 1942 avec Paulette Seres et s’intégrait à la Résistance. Le 10 juin 1943 il était arrêté par les allemands et transféré à la prison de Toulouse, puis au bout de quelques jours, interné au camp de Compiègne d’où il fut déporté e au camp de concentration de Buchenwald. Á sa libération en 1945, il fut rapatrié en France et il travailla alors dans l’industrie chimique (Pechiney) et militait à la FL-CNT d’Auzat (Ariège). Il était également membre de la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP).
Antonio Baron, qui était père de trois enfants, est mort d’un cancer à l’hôpital de Foix le 20 novembre 1980 et a été enterré civilement au cimetière de Vicdessos où le cercueil recouvert d’un drapeau rouge et noir avait été accompagné d’un grand nombre d’anciens déportés et compagnons.