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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

RODRIGUEZ FERNÁNDEZ, Julio « EL CUBANO » ; « FEDOR » ; « Rafael GRAU RAIMUNDO »
Né le 27 (ou 31 ?) juillet 1918 à La Havane (Cuba) - tué le 21 octobre 1949 - MLE – CNT – Groupe de Julio RODRIGUEZ FERNANDEZ “CUBANO”” - Madrid & Ciudad Real (Nouvelle-Castille) - Barcelone (Catalogne) - France
Article mis en ligne le 15 octobre 2012
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.
Julio Rodriguez Fernandez

Au début de la guerre civile Julio Rodríguez Fernández avait combattu sur le front de Madrid dans la Colonne Del Rosal où il était responsable d’un groupe de dynamiteurs. En avril 1937 il avait été nommé commandant de la 39e Brigade Mixte, 5° Division (XVIe Corps d’armée). Lorsque, fin avril 1938, s’était constitué la 48e Division formée à partir des 63°, 201 et 202° brigades, il rejoignit au début mai à la tête de la 201° brigade le XIIe corps de l’armée du Levant pour tenter en vain de contenir l’offensive franquiste visant à couper la zone républicaine en deux en atteignant la Méditerranée, ce qui sera effectif le 14 juin avec la prise de Castellon. Fait prisonnier à la fin de la guerre, il était parvenait à s’évader et aurait alors participé aux guérillas dans la zone d’Almaden (Ciudad Real.).

Passé en France, Julio Rodríguez Fernández y participait à la résistance contre les nazis sous le pseudonyme de Fedor. A la Libération il s’intégrait aux groupes d’action libertaires.
En 1946 il aurait été envoyé par Laureano Cerrada en mission à Madrid avec Herrera pour préparer un attentat contre l’escorte du général Franco. Mais à la même époque il avaitt été appelé à Barcelone par le Comité de défense pour y participer à une attaque de banque, remettant à plus tard le projet d’attentat contre Franco.

Responsable du groupe “Talion” (T), il franchissait la frontière espagnole en septembre 1949 avec entre autres José Luis Barrao, Victor Espallargas, Manuel Sánchez, José Corral Martín, Miguel García García, Manuel Guerrero Motas, Jaime Albama Morell et Jorge Pons Argiles. Après plusieurs accrochages avec la Guardia Civil l’ensemble du groupe parvenait à gagner Barcelone après toutefois avoir dû abandonner huit havresacs d’armes et matériels divers. Le 27 septembre avec Pedro Adrover, César Saborit Carralero, Francisco Martínez Marquez et Arquimedes Serrano Ovejas il participait à l’attaque, 267 rue de Provenza, des bureaux de l’entrepreneur en bâtiment Mauricio Arbella Y Burcher. Ils n’y trouvaient pas la moindre pesetta et durent se contenter d’emporter les pièces d’identité de l’entrepreneur. Le 30 avec les mêmes et José Pérez Pedrero et Domingo Ibars Juanias, il participait à l’attaque de l’entreprise Edificios y Estructuras,80 paseo de Gracia : les ouvriers venaient d’être payés et le butin ne dépassa pas 7000 pesetas. Le 9 octobre avec Pedro Adrover, Miguel García García, José Corral, Manuel Fornes Marin, Francisco Martínez Marquez, César Saborit et quelques autres il participait à l’attaque du Meublé Casita Blanca, 1 rue Bolivar, où le groupe s’emparait de 37 000 pesetas et des papiers des habitués de l’endroit. Parallèlement les autres membres du groupe multipliaient les attaques. Le 15 octobre sous la protection de Ginès Urrea Piña, José Pérez Pedrero, Arquimedes Serrano et Santiago Amir, il attaquait avec César Saborit et Francisco Martinez au 117 rue Aribau l’entreprise Construccion Pamiès SAoù le groupe s’emparait de 31 000 pesetas. Lors du repli une fusillade avec une patrouille de la Guardia Civil éclatera et une passante, Maria Muñoz Garcia sera tuée.

Le 21 octobre, sur la Diagonal, une voiture de police banalisée, freinait brusquement en arrivant à sa hauteur, et José Rodríguez Fernández El Cubano était immédiatement criblé de balles. Le même jour étaient assassinés de manière analogue les militants Victor Espallargas El Viejoet José Luis Barrao Pepe El Largo.

A sa mort Julio Rodríguez portait des faux papiers au nom de Rafael Grau Raimundo.


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