Floréal Rodriguez de La Paz avait grandi à Novalda (Elche) où son père avait été déporté à sa sortie de prison. Il travailla dans l’agriculture jusqu’à son service militaire puis se spécialisa dans la réparation de machines frigorifiques. Devenu militant libertaire il émigra ensuite à Francfort (Allemagne), où, militant de la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) il participa dans les années 1960 à l’organisation des émigrés économiques et travailla comme chauffeur routier. Il fut également l’un des fondateurs à Frankfort du bulletin Ateneo Libertario(1967) auquel il collabora. Il fut à cette époque l’objet d’un arrêté d’expulsion de Grande Bretagne sans doute lors d’une d’une activité en realtions avec la FIJL.
De retour en Espagne en tant que routier international il effectua plusieurs missions et participa aux activités des Jeunesses libertaires clandestines. Il fut arrêté le 18 septembre 1968 à Elche (Valence) avec six autres militants des Jeunesses Libertaires : Pedro Gallego Sanz, Angel Muñoz López, Miguel Lacueva, Salvador Soriano Martínez, Manuel Cáceres García et José Luis Alonso Pérez. Accusés de “Banditisme et terrorisme” tous furent traduits devant un tribunal militaire réuni le 4 juin 1969. Floréal Rodríguez de La Paz a été condamné à dix huit ans de détention.
En 1971 il tentait de s’évader de Puerto de Santa Maria avec un célèbre prisonnier de droit commun appelé El Lute. Repris, il fut interné 55 jours au cachot et battu à un point tel qu’il dut être ensuite interné dans un asile psychiatrique. Transféré au pénitencier de Cartagène au moins jusqu’en 1973, il a été ensuite interné à Ségovie. En avril 1975 après une évasion collective de la prison de Ségovie, aux préparatifs de laquelle il avait participé mais de laquelle il avait été écarté par les responsables de ETA, il avit été transféré à Jaén.
Floreal Rodríguez De La Paz qui avait été interné dans pratiquement toutes les prisons espagnoles (Alicante, Valence, El Puerto, Cartagene, Soria, Ségovie, Jaén, Carabanchel, Albacete, Ocaña, Cordoba) a été finalement amnistié en août 1976. Il a milité alors à la CNT de Novelda. En 1995 il devint le compagnon de Salomé Molto, militait à la CNT d’Alicante et collaborait à la revue Siembra (Alcoy-Alicante, 1991-2007, 59 numéros) dont il était rédacteur depuis 1991. Il collaborait également à l’organe national CNT. Dans les années 2000 il militait touours à la CNT d’Alcoy.