En 1944 existait à Valence un comité régional du PCE lié à la délégation de l’Union Nationale (UNE) et organisé en Comités provinciaux, locaux, cellules. En mars 1944 la police le démantelait et seul Demetrio Rodríguez Cepero Centeneraéchappait à l’arrestation ce qui parut suspect à la délégation du parti à Madrid. Après cette chute, Demetrio Rodríguez avait réunit quelques militants autour de lui, recueilli les cotisations et publié le journal ronéoté El Palleter. La direction de Madrid décida alors de nommer un nouveau secrétaire du CR et envoya Ambrosio Gómez Valcárcel Pedro. Demetrio Rodriguez refusa cette décision et sous la menace de ses armes aurait renvoyé Ambrosio Gómez à Madrid. Convoqué à Madrid Centeneraaccepta finalement que Gómez soit nommé secrétaire du CR, tandis que lui même se voyait confier la responsabilité de l’appareil guérillero.
Fin novembre 1944 il rentrait à Valence avec la mission d’organiser une Agrupacion Guerrillera. A cette époque José Isasa Olaizola Fermínétait à Madrid le responsable de l’Ejercito Nacional Guerrillera et représentait la tendance orthodoxe du parti.
En décembre avec quatre guérilleros Centeneraattaquait la Banque de Vizcaye, gran via de Ramon y Cajal, en plein centre de Valence et s’emparait de 44.500 pesetas. Centeneraaurait donné 3000 pesetas à chacun des participants et aurait gardé près de 30 000 pesetas qu’il dira vouloir remettre à la délégation du parti à Madrid, chose qu’il ne fera finalement pas. Le PC le dénoncera et l’exclura alors comme “traître” ainsi que ses hommes José Maria Mendez Mazzoni Julio, Juan Carboneras Risueño Marioet l’argentin Benjamin Puig Brotons Abel. Demetrio Rodríguez Cepero serait parvenu à convaincre ses hommes –dont certains seront ensuite réhabilités par le PCE - que les « traîtres » c’était la délégation de Madrid, et les aurait invité à poursuivre les attaques. Finalement Domingo Rodriguez Cepero Centeneraaurait déserté début 1945 et serait peut être passé en France.
Dans le numéro de mars 1945 et sous le titre Attention les provocateurs, le journal Mundo Obrero écrivait : “Venant de Valence, sont arrivés à Madrid, appelés par l’agent provocateur Demetrio Rodriguez “Centenera”, exclu de notre parti, deux autres individus de sa bande, Mendez Mozonis et un certain Julio, accompagnés par Maria Azzati. Nous prévenons les camarades de Madrid, au cas où ces indésirables au service de la police, essayaient d’entrer en contact avec notre organisation, leur réserver l’accueil qu’ils méritent”.