Manuela Ramos Roldan, dont le frère Francisco avait été fusillé à Sévile en août 1936, s’était intégrée en 1942 au groupe de jeunes anarchistes formé à Séville autour des frères Portales, de Pepe Jimenez, Juan Soto et Valeriana Pérez. Suite à la rafle de 1946, elle avait gagné Jerez où elle allait rester quelques mois avant de revenir à Séville pour s’y occuper de ses petits frères. Puis elle refit sa vie et émigra en 1961 à Barcelone où elle resta dans l’anonymat jusqu’aux dernières années du franquisme. Elle recommença alors à militer dans le mouvement libertaire, participa aux luttes de quartiers, à l’assemblée de Sants (1976) et à la réorganisation de la CNT à Hospitalet et de l’Ateneo de Tarrasa. Elle s’impliqua également dans la coordination des retraités et dans les groupes féministes et était toujours active à la fin des années 1980.