Né en France où ses parents avaient émigré, Joaquin Querol Marza était retourné avec eux à Calig de la Torre (Castellon) à l’âge de 8 ans. Il y eut une enfance difficile et dès 1932 commença à travailler dans un magasin de tissus de Benicarlo et aux travaux des champs. L’incarcération de sa mère en 1934 pour avoir manifésté contre l’arrestation de 3 cénétistes à Castellon, fortifia sa haine du pouvoir et des puissants et en février 1935 il adhéra à la CNT de Benicarlo.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il fut d’abor milicien dans la Colonne de fer avec laquelle il participa aux combats de Sarrion et Mora de Rubielo où il fut blessé. Après une hospitalisation à Valence et Escandon, il intégra la Colonne Durruti avant de retoirner à l’arrière et de reprendre son emploi à Benicarlo. Après avoir rompu avec son père « embourgeoisé », il passa quelques mois dans une collectivité de Calig avant de retropurner comme soldat à la 82e Brigade Mixte (ancienne Colinne de fer) et participa aux combats de Escandon et Albarracin. Puis, mineur d’âge, il fut renvoyé à l’arrière avant de revenir au front en avril 1938 et d’être blessé à Montsech. Il fut ensuite intégré à la 130e Brigade Mixte de la 43e Division.
Passé en France en novembre 1938, il travailla comme ouvrier agricole et tenta en vain d’émigrer atx Amériques. Fin 1939 il prit la nationalité française et fut incorporé dans l’armée, mais rapidement démobilisé suite à l’armistice de 1940. Il travailla alors aux mines de Gardanne-Geasque – où il échappa à la mort lors d’un coup de grisou – et s’intégra à la reconstruction du mouvement libertaire. Membre du groupe de Francisco Ponzan il effectua alors plusieurs missions en Espagne. Arrêté à Perpignan en 1941, il fut tortuté et emprisonné pendant 7 mois avant d’être interné au camp du Barcares. Puis il fut envoyé en déportation en Allemagne mais parvint à s’évader du train et rentra alors clandestinement en Espagne dans la région de Barcelone qu’il dut abandonner pour échapper à la répression. En 1943 il était au Portugal, puis gagna Casablanca et Tunis jusqu’à la fin de la guerre.
A la Libération il repassait en Espagne avec José Pedrosa dans l’intention de renforcer la guérilla urbaine à Valence. Arrêté en février 1945, il fut emprisonné à Ciudad Real et Burgos avant d’être envoyé au camp de Miranda de Ebro dont il parvint à s’évader. Repris à Saragosse, il fut renvoyé à Miranda dont il s’évada une nouvelle fois en novembre 1945 et gagna Barcelone où il s’intégra à la CNT clandestine.
En août 1947 il passa en Andorre où il allait s’intaller et travailler comme représentant.
En 1980, après un divorce avec sa compagne Francisca Ciurana Garcia, il emigra au Costa Rica où il fut surnommé Tio Ximoet où il décéda le 30 mars 2005 quelques jours après avoir participé à un forum anarchiste et syndicaliste organisé à l’Université de San José.
Œuvres : - Relato de mi vida (Orto, Barcelone, 2000).