Ouvrier ébéniste possédant son propre atelier, Pedro Pujalte Garcia avait été l’un des fondateurs à Villena de la société ouvrière La Solidaridad qui fut une pépinière de militants anarchistes. Membre comme Ginés Camarasa du groupe anarchiste Humanidad Libre, il participa en 1927 à la réunion de fondation de la Fédération anarchiste ibérique (FAI). Puis, pour fuir la répression et avec Camarasa il alla en 1928 à Barcelone.

Revenu à Villena en 1930, il fut nommé secrétaire de la CNT en 1932, mais, suite aux grèves de 1933 dut s’enfuir à Alcoy où il allait rester jusqu’en juillet 1936. Pendant la révolution il participa à la collectivisation de l’industrie du meuble mais, en raisan de ses convictions anarchistes, refusa d’occuper un poste. Puis il fut mobilisé avec sa classe et participa aux travaux de fortification entre Valence et Teuel.

Fait prisonnier à Alicante en mars 1939, il fut interné aux camps d’Albatera et de Los Almendros. Emprisonné à Villena, Monova et Alicante il fut condamné à mort avant de bénéficier d’une comutation de peine en 30 ans de détention.

Remis en liberté conditionnele à la mi-1944, il retourna à Villena où il monta un atelier de charpentier et intégra la CNT clandestine. En 1947, suite à une rafle, il dut aller se cacher d’abord à Valence jusqu’à la fin 1948 puis à Barcelone. Revenu ultérieurement à Villena, et malgré l’âge et la fatigue il continua de militer à la CNT. Lors de l’affaire du « cincopuntisme » (accords entre anciens de la CNT et les syndicats verticaux), il fut l’un de ceux qui avec Gines Camarasa, Francisco Sanchez Cordobes et Bernardo Garcia Navarro, s’opposèrent à cette opération.

Pedro Pujalte Garcia est décédé à Villena le 10 mars 1974.