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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

PIQUERAS CISUELO, Francisco
Né à Alcubierre (Huesca) le 25 juin 1920 – mort en septembre 2002 - Ouvrier métallurgiste – FAI – SIA – CNT – Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 21 juillet 2012
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Emigré à Barcelone dès sa prime enfance, Francisco Piqueras Cisuelo avait commencé à travailler en 1934 et avait adhéré à la CNT. Installé dans le quartier de Corts, il avait été amené à l’anarchisme par Maximo Calatayud et fréquenta sans doute les Athénées du quartier, Humanidad et Amanecer.

Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il s’enrôla comme volontaire dans les milices et participa dans la centurie d’Agustin Camon aux combats de Saragosse, Belchite, Utrillas, Oliete, Calanda et Alcaniz où, lors de la militarisation, il abandonna le front pour regagner Barcelone.

Puis il fut membre de la 121e Brigade Mixte de la 26e Division (ex Colonne Durruti) et fut blessé dans le secteur de Tremp. A sa sortie de l’hôpital, il retourna au front où il fut milicien à la culture puis sergent et commissaire d’une Compagnie de la 26e Division à partir de novembre 1938.

Passé en France par Osseja lors de la Retirada, il fut interné aux camps de Mazères, Vernet (9 mois) et Septfonds avant d’être enrôlé pour aller travailler dans une poudrière (ou une usine d’avions) à Toulouse. Il s’en évadait au bout de 6 mois et parvenait à subsister en travaillant pour des entrepreneurs espagnols. Arrêté au bout de 5 mois il était interné à Argelès puis envoyé dans une Compagnie de travailleurs. Il s’échappait une nouvelle fois, était arrêté et interné au Vernet dont il finissait par s’échapper et décidait de rentrer en Espagne.

Arrêté par la Guardia Civil à Figueras, il était interné plusieurs années dans divers camps et Batailons de travailleurs (Barcelone, Reus, Algeciras, La Escala, Mallorque, Pollensa) avant de bénéficier en 1945 d’une remise en liberté conditionnelle. Il s’intégrait alors à l’organisation clandestine à Barcelone. En 1946-1948 il fut le secrétaire de la Fédération locale de Las Corts, puis en 1949-1950 le secrétaire de défense de Catalogne.

Pour subsister, il avait ouvert avec son beau-fils un petit atelier de fabrication de manches de couteaux à Molins de Rey.

Début 1960, lors de la mort de Francisco Sabaté Llopart, il fut arrêté et torturé par la police.

Après la mort de Franco, il a été le secrétaire de la Solidarité international antifasciste (SIA), l’un des organisateurs de l’Agrupacion Buenaventura Durruti et de la semaine culturelle Durruti. Il était également le trésorier du syndicat CNT du métal, délégué du syndicat à la Fédération locale (1983) et fut délégué au congrès tenu par la CNT en 1983. Parallèlement il participait à de nombreux meetings et conférences et collaborait à plusieurs tires de la presse libertaire dont CNT(1977-1993), Le Combat syndicaliste, Espoir(1980), Solidaridad Obrera(1979-2000), Expresiones(1981), Ideas, Orto, Tinta Negra et Cenit(1999).

Francisco Piqueras Cisuelo est décédé à Barcelone en septembre 2002.

Œuvres : - Bataillon disciplinario n°46 (Barcelone, 1999) ; - Renunciamos a todo menos la victoria (Barcelone, 1999) ; - Robo a la Republica (Barcelone, 1988) ; - SIM, los crimenes cometidos por el partido cominista español en la guerra civil (Barcelone, 1988) ; - SIM, el partido comunista 1936-1939 (Ed. Liberarias, s.d.) ; - La gran traicion ; - Los cuatro poderes dacricos ; - Mis escritos revolucionarios.


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