Contremaître dans le textile, José Piñol Doucet, suite à sa non appartenance au syndicat Radiummajoritaire dans le secteur, avait été par la suite obligé de travailler comme maçon. Militant de la CNT il était également en 1935 membre des Jeunesses libertaires (FIJL) et du groupe excurssioniste Endavantde Manresa.
Au moment du coup d’État franquite de juillet 1936 il était membre du comité comarcal de la FIJL. Milicien dans la Colonne Tierra y Libertad, dans le groupe Sacco e Vanzetti, puis après la militarisation dans la 24e Division où il fut commissaire dans la 153e Brigade mixte, il serait ensuite passé dans la 26e Divisiion pour échapper aux persécutions staliniennes. Il participa aux combats de Belchite et Teruel. Fin 1938 il était emprisonné par les staliniens dans une cheka de Barcelone. Evacué vers la France lors de la Retirada, il dut sans doute d’avoir la vie sauve à la fuite de ses gardiens devant l’avancée des troipes franquistes. Passé en France ily fut interné aux camps d’Argelés et du Barcarés.
En 1943, il repassait en Espagne et en 1946 était installé à Manresa où à partir de 1948 il allait collaborer avec la CNT et les groupes d’action. C’est notamment lui qui, en septembre 1949, ramena à Manresa Manuel Guerrero Motas Manolodu groupe de Julio Rodriguez Fernandez El Cubano, qui venait d’être blessé lors d’un accrochage et qui fut ensuite caché chez Antonio Bravo Soler.
Arrêté en mai 1950, José Piñol a été traduit devant le conseil de guerre réuni à Barcelone le 6 février 1952 contre une trentaine de militants des groupes d’action libertaires (voir Jorge Pons Argiles). Il y a été condamné à 12 ans de prison. A ce même procès avaient été pronocées 9 peines de mort, dont 5 seront exécutées le 14 mars suivant.
José Piñol qui avait été remis en liberté conditionnelle en septembre 1953, a ensuite travaillé comme contremaître à San Vicente de Castellon jusqu’à sa retraite. Il vivait à Manresa au début des années 2000.