Emigré à Barcelone dès son adolescence, José Pérez Ibañez y milita à la CNT mais surtout dans les groupes d’action, notamment au groupe Los Sodarios, puis lors du mouvement insurrectionnel de janvier 1933 au cours duquel il fut blessé et emprisonné, au groupe Nosotros.
En juillet 1936 il était membre du Comité de défense catalan de la CNT et participa aux combats de rues et notamment à l’attaque de la prison des femmes, avant de s’enrôler dans la Colonne Ascasoet Los Aguiluchosoù il fut le bras droit de Gregorio Jover. Opposé à la militarisation des Colonnes, il retourna alors à l’arrière.
Exilé en France lors de la Retriada, il fut interné dans divers camps puis travailla comme bûcheron dans la région de Cognac. A la Libération, il résidait à Bordeaux (217 rue de Bègles) et recherchait son frère Francisco également surnommé.El Valencia qui avait été arrêté à Bordeaux en 1943 par la Gestapo. Puis il ouvrit avec Antonio Ortiz Ramirez une petite scierie à Saverdun (Ariège).
Lié aux activités conspiratrices du MLE contre Franco, il participa à lété 1948 à la tentative d’attentat aérien contre le yacht du général Franco dans la baie de San Sebastain. Le dimanche 12 septembre 1948 il avait embarqué dans le petit avion avec Antonio Ortiz et Primitivo Pérez Gomez comme pilote. Repéré par la chasse franquiste, l’appareil avait dû rebrousser chemin et atterrir en France après avoir largué ses bombes incendiaires dans les eaux territoriales françaises.
José Pérez Ibañez El Valenciaa été arrêté en janvier 1950 avec ses camarades, à la suite de la découverte par la police française d’une imprimerie clandestine de Laureano Cerrada Santos qui avait financé l’achat de l’avion.
Dans les années 1980 José Pérez Ibañez était membre de l’Amicale de la 26e Division regroupant les anciens combattants de la Colonne Durruti. Il est décédé à Saverdun le 15 mars 1992.