Né dans un petit village près de Huesca, José Pascual Palacios avait commencé à fréquenter encore adolescent l’athénée libertaire et avait adhéré aux idéaux anarchistes. Au moment du coup d’État franquiste de juillet 1936, il effectuait son service militaire à Barbastro où, avec d’autres compagnons, il avait aussitôt formé un Comité révolutionnaire dans la caserne qui arrêta les officiers franquistes. Puis il s’intégra à la Colonne Durruti sur le front d’Aragon.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné au camp du Vernet. Pendant l’Occupation il travaillait dans les Pyrénées comme responsable des dynamitages sur les chantiers de construction de barrages ce qui lui permettait de récupérer des explosifs tant pour les maquis en France que pour les groupes pénétrant en Espagne.
A la Libération, il travaillait comme mineur et était adhérent de la CNT en exil de tendance dite orthodoxe. Il fut nommé au Comité national du Mouvement libertaire espagnol (MLE) où il était plus précisément chargé de la coordination des opérations clandestines en Espagne. Secrétaire à la coordination du Secratrait intercontinental de 1949 à 1952, il planifia l’entrée de nombreux groupe et l’organisation d’attentats en Espagne.
Le 3 février 1951, à la suite de l’attaque du fourgon postal de Lyon par un groupe d’action, il avait été arrêté et emprisonné avec plusieurs autres dirigeants du MLE et fut particulièrement maltraité par la police.
En juillet 1954, il aurait été l’organisateur de l’expédition punitive contre Aniceto Pardillo, dont la trahison avait permis à la police espagnole d’éliminer le groupe de Wencslao Jimenez Orive, et qui après avoir été enlevé, avait été laissé pour mort après avoir été sévèrement battu.
Lors du IXe plenum de la CNT en exil tenu en août 1958, il fut nommé à l’administration de l’hebdomadaire CNTet nommé délégué de la CNT au Xe congrès de l’AIT.
Après la réunification de la CNT en exil, il fut lié à la tendance la plus radicale de la FIJL et à l’organisme Defensa Interior(DI) chargé de l’action conspîrative en Espagne. Suite à la campagne d’attentats menés par les Jeunesses libertaires (FIJL) contre le tourisme en Espagne, il fut arrêté le 11 septembre 1963 et inculpé avec 10 autres militants « d’association de malfaiteurs ». Lors de son emprisonnement il participa à une grève de la faim pour obtenir le statut politique.
Dans ces années il collabora également au bulletin El Rebelde(Toulouse-Paris, 1961-1968, 44 numéros) et fut l’administrateur de la revue de la FIJL Presencia(Paris, juillet 1963-1968).
José Pascual Palacios est décédé des suites de silicose le 13 mai 1970 dans un sanatorium de la région parisienne.