Ambrosio Pargada Ascaso Manco de Riglos, qui avait été amputé en 1928 du bras droit après avoir reçu une balle en manipulant son fusil, était un militant de la CNT à Riglos (Huesca). Après le coup d’état franquiste de juillet 1936, il était parvenu à passer en zone républicaine le 26 septembre et avait été pendant la guerre milicien dans la Colonne Roja y Negrapuis dans la 5e compagnie des services spéciaux dans la zone de Huesca. Puis il aurait fait partie des services d’intendance de la 27e Division à Barbastro jusqu’à la chute du front d’Aragon. Fait prisonnier à Madrid en avril 1939 à la fin de la guerre, il fut transféré à Ayerbe, condamné en 1940 à mort avant que la peine soit commuée en 30 ans de détention. En 1942 il était emprisonné à Jaca et emprisonné jusqu’en 1943 où il bénéficia, semble-t-il, d’une libération conditionnelle.
Revenu en Aragon, il était à nouveau arrêté en 1944 mais parvenait à s’évader le 5 mai du Couvent des capucins de Barbastro qui servait de prison, et à gagner la sierra où il allait se cacher dans une grotte et collaborer avec les Groupes d’action anarchiste (GAA). Au cours de l’hiver 1944-45, il se fracturait une jambe et fut alors évacué par un groupe de 6 compagnons qui le portèrent jusqu’en France. En France il participa à la Colonie libertaire d’Aymare (Lot).
Ambrosio Pargada Ascaso est décédé en juin 1974 au centre psychiatrique de Leynes (Saône-et-Loire).