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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

PARERA RODRIGUEZ, Arturo
Né à Madrid en 1915 – mort le 10 juin 2007 - Infirmier ; ouvrier du textile ; maçon - MLE – CNT – Barcelone (Catalogne) – Le Havre (Seine Maritime) - Paris
Article mis en ligne le 5 juin 2012
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.

Fils d’Arturo Parera Mali, l’un des fondateirs de la FAI, Arturo Parera Rodriguez eut une enfance difficile à Madrid et Saragosse après avoir perdu sa mère à l’âge de 7 ans et devoir suivre son père dans ses pérégrinations ou être souvent laissé aux bons soins de camarades.

Avec son père qui s’était remarié, il résida à Barcelone, en France (1926-27), dans la Rioja et à Valence où il commencça à aider la famille en vendant diverses marchandises dans les rues. Puis, de retour à Barcelone, il commença à travailler dans le textile, à militer dans le mouvement libertaire et à fréquenter les Athénées libertaires. En septembre 1932 il fut emprisonné pour la première fois à Barcelone, puis participa, lors de l’insurrection de janvier 1933, à l’attaque de la mairie de Collblanch ce qui lui valut un nouvel emprisonnement. Membre des groupes a narchistes de Sans, il fut encore plusieurs fois emprisonné à Barcelone (7 mois en 1935), Burgos et Valence.

Libéré de la prison de Valence en juillet 1936, Arturo Parera, dont le père vebait d’être fusillé par les franquistes à Séville, retournait à Barcelone où il avait un emploi d’infirmier dans une clinique, et le 4 septembre s’enrôlait dans la Colonne Hilario Zamoraà destination du front d’Aragon. Nommé responsable à l’information et propagande de la régionale d’Aragon, il y fut le défenseur des collectivisations et des diverses conquêtes révolutionnaires.

Refusant de partir en exil à la fin de la guerre, il gagna Barcelone, puis avec sa compagne Luzdivina, alla en Galice avant de revenir à Barcelone où de 1942 à 1946, il fut membre avec José Colet et Juan Grau de la junte du syndicat CNT du textile. Arrêté en 1946 et emprisonné pendant 7 mois, il décida alors fin 1948 de passer en France où il s’installa d’abord au Havre où il défendit la position des camarades de l’intérieur, puis dans la région parisienne, où il cessa peu à peu tout militantisme syndical, convaincu que la CNT devait s’adapter aux nouvelles situations politiques et économiques et se consacra à la lecture et l’écriture. En France il travailla comme maçon.

Après la mort de Franco, il retrourna à Barcelone avec sa compagne et adhéra au syndicat CNT du textile de Barcelone où il s’opposa aux éléments les plus radicaux. Après avoir assisté au Ve Congrès de la CNT, il continua de défendre la nécessité d’une CNT débarassée de toute phraséologie révolutionnaire. Arturo Parera, qui avait notamment collaboré à Tierra y libertad(Mexicoà, Blanco y Negro(1977) et Solidaridad Obrera(1979-2002), est décédé à Barcelone le 10 juin 2007.

Œuvres : - Alejandro y el amor libre (Barcelone, 1977) ; - Jovenes anarquistas (1977) ; - Cances de la revolucion : la escuela emancipadora, por una educacion libre en la razon humana (Hospitalet, 1979) ; - Marisa, la leyenda de la libertad : vida, pasion y muerte de una mujer amancipada (Barcelone, 1981) ; - Biografia de Arturo Parera : contribucion a la historia del anarcosundicalismo español 1912-1936 (inédit) ; - Memorias, reflexiones y confesiones de un viejo anarquista español : protagonista de la guerra civil y de la revolucion (inédit).


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