Esteban Pallarols Xirgu avait été licencié des chemins de fer après une grève (sans doute celle de 1917). Pendant la dictature de Primo de Rivera il avait émigré à Cuba où en 1928 il faisait partie d’un groupe anarchiste à Santiago dont étaient également membres les espagnols Fidel Miro Solanes et Jaime Baella Pérez Modesto Llano. Expulsé de Cuba par le dictateur Gerardo Machado, Esteban Pallarols s’était réfugié dans la Sierra, survivant en mangeant des mangues et de la canne à sucre, avant de parvenir à s’embarquer en 1931 pour l’Espagne où la République venait d’être proclamé. Il s’insatallait à Torello (Barcelone) où en 1933 il travaillait comme gatçon de courses.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il fut nommé secrétaire de la CNT de Torello qu’il représenta au Comité antifasciste. Puis dès janvier 1937, il s’occupa à Manlleu (Barcelone) de la collectivisation. Après les affrontements de mai 1937 et pour échapper aux persécutions staliniennes, il se réfugié d’abord à Valence où il intégra le Comité péninsulaire de la FIJL dont Fidel Miro était alors le secrétaire, puis à Liria (Valence) où il allait être le responsable de la collectivité agricole jusqu’à la fin de la guerre.
Srr le point d’embarquer pour l’Afrique du nord, Esteban Pallarols José Riera décidait de rester en Espagne et était nommé secrétaire du premier comité national clandestin de la CNT constitué après la victoire franquiste. Il allait alors organiser un vaste réseau d’évasion et de faux papiers permettant de faire sortir du camp d’Albatera de nombreux militants et d’en évacuer plusieurs vers la France.
Arrêté en février 1940 et torturé, Esteban Pallarols fut condamné en 1941 dans un premier temps à 18 ans de prison. Puis il fut transféré à Gérone où, lors d’un nouveau conseil de guerre, il fut condamné à mort et fusillé le 8 juillet 1943 au camp de la Bota de Barcelone.