Mariano Olivera, qui avait fait son service militaire à Melila et s’était marié en 1932 avec Maria Puyuelo, militait à la CNT de Castillon del Puente (Huesca). Lors de la révolution il participa à la Collectivité locale jusqu’en 1937 où, pour échapper aux troupes communistes de Lister, il s’intégra à l’unité de guérilleros d’Agustin Remiro Manero.
Blessé, il fut évacué en France lors de la Retirada, puis, après avoir été soigné à Marseille, fut interné aux camps du Barcarés, d’Argelès et du Vernet. Sa compagne, Maria Puyuelo, opérée de la colonne verticlale, était restée hospitalisée à Lerida.
Pendant l’Occupation il travailla sur des barrages et comme charbonnier et participa comme guide à de nombreux passages de frontières dans les Pyrénées. Après avoir échappé à plusieurs reprises à Tarascon (Ariège) à une arrestation par les Allemands ou par les gendarmes français, il alla s’installer en Andorre où sa maison allait servir de refuge et de point d’appui à de nombreux clandestins et où il fut rejoint par sa compagne.
Sur le point d’être arrêté par la police franquiste, il repassait en France et s’installait définitivement à Tarascon sue l’Ariège où ilallait militer à la FL-CNT. Manuel Olivera, dont la compagne Maria Puyuelo était morte en 1962, est décédé à Tarascon en 1995.